Des notes claires, joyeuses ou mélancoliques, le lyrisme de l'ensemble italien «I Soliste Di Pavia» a transporté le public par tant d'émotion... Sublime concert que celui organisé, samedi soir au TNA. Un concert de musique classique de l'ensemble italien I Solisti Di Pavia, sous le patronage de madame la ministre de la Communication et de la Culture et conjointement par l'Institut culturel italien et la délégation de la Commission européenne qui s'inscrit dans le cadre du semestre de la présidence italienne du conseil de l'Union européenne comme manifestation clôturant ce semestre. C'est Son Excellence l'ambassadeur d'Italie qui ouvrira cette cérémonie musicale en soulignant l'importance des échanges culturels et amicaux entre nos deux pays. Ont assisté à ce concert de nombreuses personnalités du corps diplomatique et d'autres invités de prestige. Le TNA a donc vibré, samedi dernier, aux sons des cordes de 13 solistes sobrement vêtus de noir et blanc qui exécuteront sous la baguette du maestro des concertos d'Antonio Vivaldi et de Arcangello Corelli. L'ensemble est un orchestre de chambre créé dans la ville de Pavie au magnifique théâtre Fraschini par ce génie de maestro qui a débuté à 6 ans des études de violoncelle au conservatoire «G. Verdi» de Turin à l'issue desquelles il obtint son diplôme. S'ensuit une fulgurante carrière pour ce musicien qu'on qualifie «de violoncelliste d'une qualité extraordinaire, un artiste couronné et un musicien accompli. Il possède un son exceptionnel qui se propage comme une splendide voix italienne». C'est avec de jeunes musiciens confirmés et l'aide d'un groupe d'amis qu'il réussit à concrétiser son rêve en créant son propre orchestre, I Solisti Di Pavia, dont il est le directeur musical et artistique. Un orchestre qui, de par le monde, distribue comme un cadeau des émotions nées de ses sensationnelles mélodies enivrantes. L'âme transportée, le public algérois ne pouvait que s'extasier devant ce programme riche de la soirée. Scindée en deux parties, cette première partie était consacrée au brillant «Concerto ripieno en la majeur» de l'étonnant Antonio Vivaldi où il trouvera son bonheur dans la ville ardente de Venise et en particulier dans l'Ospedale della piéta où il fera étalage de ses expérimentations lyriques. uvre claire et limpide qui vous transporte. Son dernier mouvement se dilue harmonieusement, prélude à la forme sonate. La deuxième partie de ce concert à quatre parties de cordes sans soliste est le concert en sol majeur intitulé «Alla Rustica». Il tend à créer un esprit joyeux et champêtre dans ses trois mouvements. Un style qui se confirme et démontre sa complète maîtrise du jeu dans le concert en si mineur pour violoncelle et cordes rehaussé de la performance remarquable du soliste Enrico Dindo. La seconde partie de la soirée abordera le registre musical majestueux de Arcangelo Corelli qui s'appuie sur l'exercice soigné sous forme, tantôt de sonate à trois, tantôt de sonate pour violon seul. Son concerto grosso est basé sur le dialogue entre deux ensembles instrumentaux définis qui développent le même discours musical joué sur différents rapports phoniques. Il est solennel et intense, puis vif et lent avant d'être passionné ou encore gai. Le huitième numéro de Fatto per la notte di Natale est tout aussi surprenant, soufflant différentes expressions. La brillance solennelle est suivie d'un rythme enchanteur et de danse et enfin, un allegro tranchant annonce une pastorale très douce gorgée de sensibilité. Le public ne pouvait qu'applaudir vivement et chaleureusement.