Les médecins praticiens du CHU d'Oran ont répondu, hier, massivement à l'appel de grève illimitée, lancé le mois de décembre dernier par le Snpssp. Ave aux de participation qui a dépassé les 80% dans la plupart des services, le CHU d'Oran a connu, hier, une paralysie totale, au moment où les autres établissements sanitaires annexes ont répondu partiellement au mouvement de la grève. Les médecins grévistes ont également organisé dans la matinée d'hier, un sit-in devant l'entrée principale de l'hôpital portant des banderoles avec des slogans qui dénonçaient la situation critique que vit le médecin spécialiste algérien. Les grévistes ont exprimé leur volonté de poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à une prise en charge sérieuse et totale de leurs revendications qualifiées de légitimes. Les médecins concernés ont également exprimé leur sentiment de frustration, né de la façon avec laquelle la Centrale syndicale a traité leurs problèmes exhortant le gouvernement d'Ouyahia à ouvrir le dialogue avec les différents représentants des travailleurs ce qui garantirait la pérennité du pluralisme syndical comme le reconnaît la Constitution algérienne. D'un autre côté, des représentants du Snpssp ont déclaré que cette grève illimitée n'est qu'une première étape de la contestation menaçant d'accentuer leur mouvement de protestation. Les mêmes responsables ont ajouté que le gouvernement d'Ouyahia ainsi que le syndicat de Sidi Saïd ont prouvé leur échec dans le règlement des véritables problèmes des travailleurs algériens usant de la violence et de la menace comme ce fut le cas avec les enseignants du secondaire ou encore les syndicalistes du Snapap écroués, ces derniers jours à Oran. Ce mouvement de protestation risque de paralyser le secteur sanitaire appelé à faire sa mue dans les prochains jours avec l'ouverture du nouvel hôpital de l'Usto.