Hier, le siège de l'Aadl a connu une affluence particulière. Si chaque jour près de 300 demandeurs se présentent sur convocation, le 15 janvier a drainé d'autres citoyens inquiets de n'avoir pas reçu de courrier. Inquiétude toute légitime s'il en est, sauf que la perception de cette date butoir est tout autre. En effet la date du 15 janvier est souvent revenue dans les déclarations des responsables de l'Aadl pour annoncer la fin du traitement de tous les dossiers. Les réponses ne pouvaient, par conséquent, parvenir à leurs destinataires que bien après. Le hiatus est là. Des explications étaient nécessaires aux citoyens venus en nombre. Le directeur général de l'Aadl M.Bounafa Lazhar n'a pas hésité à aller à leur rencontre. «Tous les Algériens qui auront fait une demande recevront une réponse. Aucune exception ne sera tolérée. Si vous appréhendez les passe-droits et autre favoritisme, sachez qu'à l'Aadl de tels comportements sont bannis. Je défie quiconque de m'apporter la preuve du contraire», leur a-t-il déclaré dans un petit discours improvisé devant les grilles. Au fil de son intervention, la décrispation était visible sur les visages. Au questionnement des uns et des autres, le DG a eu des réponses si convaincantes que tous s'en allèrent rassurés non sans avoir souhaité plein succès à tout le personnel de l'Aadl. Un tel événement permet de prendre la pleine mesure de l'impact de la location-vente sur la population. Ses attentes surtout. Plongés depuis des décennies dans une crise du logement sans précédent, une administration tout aussi méprisante, les Algériens en étaient arrivés à perdre leurs rêves. La formule location-vente est arrivée à point nommé pour effacer cet état de déliquescence. Ça n'a l'air que d'une simple opération immobilière à première vue, mais les ramifications sont, en réalité, nombreuses. Un défi difficile à relever, mais pas impossible.