La petite république alpine avait déjà mis en garde la semaine dernière ses 26 partenaires européens contre des livraisons d'armes aux rebelles syriens. L'Autriche a évoqué hier un retrait de ses soldats présents sur le plateau du Golan au sein de la Force des Nations unies pour l'observation du désengagement (Fnuod) en cas d'une levée de l'embargo sur les livraisons d'armes à l'opposition syrienne. «Si nous levons l'embargo sur les armes pour l'opposition syrienne, alors ce sera très, très compliqué pour nous de remplir le mandat de la mission», a expliqué hier le ministre autrichien des Affaires étrangères, le conservateur Michael Spindelegger, à l'issue du Conseil des ministres. Le chancelier autrichien, le social-démocrate Werner Faymann, a estimé de son côté qu'il y avait suffisamment d'armes actuellement en Syrie. La petite république alpine avait déjà mis en garde la semaine dernière ses 26 partenaires européens contre des livraisons d'armes aux rebelles syriens, a précisé Michael Spindelegger, également vice-chancelier autrichien. Les sanctions décidées par l'Union européenne (UE) contre la Syrie doivent être renouvelées fin mai. A cette occasion, la France et surtout la Grande-Bretagne font pression pour une levée de l'embargo sur les livraisons d'armes afin de pouvoir équiper les rebelles syriens. Pour Vienne, la levée des sanctions auraient néanmoins pour conséquence la fin du gel des comptes bancaires à l'étranger du chef de l'Etat syrien, Bachar al-Assad. L'Autriche estime également que parmi les rebelles syriens figurent des groupes comme le Front Al-Nusra, «proche du réseau terroriste» Al Qaîda. La Fnuod, dont les membres sont équipés seulement d'armes de poing défensives, est chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu sur le plateau du Golan, région du sud-ouest de la Syrie occupée en grande partie par Israël. Présente au sein de la Fnuod depuis 1974, l'Autriche fournit 381 des 971 casques bleus. Il s'agit du plus important contingent autrichien envoyé à l'étranger. Les Philippines et l'Inde sont les deux autres pays composant la force onusienne. Une vingtaine d'observateurs philippins avaient été enlevés à deux reprises en mars et en mai par les rebelles syriens sur le Golan, puis libérés quelques jours après leur enlèvement.