Malgré les sollicitudes des Maliens pour poursuivre sa mission, il a préféré démissionner. Henri Stambouli n'est plus entraîneur de l'équipe nationale du Mali. C'est l'intéressé, lui-même, qui l'a annoncé lundi, indiquant qu'il avait décidé ne pas donner suite aux propositions de la Fédération malienne de football de prolonger sa mission à la tête de la sélection nationale en vue des qualifications pour le mondial et la CAN 2006. «Cela a été une superbe expérience. J'ai vraiment vécu une aventure très agréable avec un groupe qui possède un grand potentiel et peut très bien se qualifier (pour le Mondial-2006), même s'il lui faudra battre le Sénégal», a-t-il expliqué. «Mais j'ai besoin de souffler et j'avais déjà choisi la même solution après avoir été désigné meilleur entraîneur de Suisse à l'époque où j'entraînais Sion», a-t-il ajouté. La démission de Stambouli apporte une nouvelle donne dans l'opération de recrutement du futur entraîneur de l'équipe nationale d'Algérie. Le désormais ex-entraîneur national du Mali fait partie de ceux qui étaient envisagés pour remplacer Rabah Sâadane. Lorsque le Mali était venu rencontrer l'EN d'Algérie en match amical au stade du 5-Juillet juste avant la CAN une question avait été posée à Stambouli sur ce que serait sa réponse si d'aventure la FAF venait à le contacter pour entraîner la sélection algérienne. Il avait, alors, souligné qu'il était engagé avec l'équipe malienne et qu'il lui était difficile de donner une réponse. «Pour l'instant je suis avec le Mali. Normalement mon contrat court jusqu'à la Coupe du monde de 2006. Mais je ne sais pas de quoi demain sera fait, car en football le poste d'entraîneur est celui qui est le plus instable. Il est possible qu'en cas de mauvais résultats à la CAN, on me prie de plier bagages et de retourner chez moi. Laissons la CAN passer et après on verra.» avait-il ajouté. Au cours de la CAN, Stambouli aurait été approché par un émissaire algérien auquel il n'aurait donné aucune promesse. Le Mali venait de se faire éliminer en demi-finale par le Maroc, ce qui ne représentait pas un résultat négatif compte tenu du niveau de la compétition. Les responsables maliens, misant sur la stabilité du staff technique, ont, alors, demandé à Stambouli de continuer allant, un peu, à contre-courant des idées d'une presse malienne très exigeante. Lorsqu'il était venu à Alger, Stambouli avait remarqué le ton très sévère utilisé par la presse algérienne à l'encontre de Rabah Sâadane. «Je suis franchement étonné mais quelque part vous rejoignez vos collègues du Mali qui me demandent de remporter la Coupe d'Afrique des Nations alors que ce n'est pas là l'objectif que m'a assigné la fédération malienne». La virulence des propos des médias maliens est, peut-être, l'une des causes au départ de Stambouli. Il est, également, possible qu'il ait vu autrement la proposition de l'Algérie. «Je préfère me donner un peu de temps avant de décider si je repars pour une aventure lointaine» a-t-il affirmé. Il est certain que la FAF va le relancer du moment qu'il est libre de tout engagement, encore qu'il ajoute, «avoir deux ou trois propositions». Ancien gardien de buts de l'AS Monaco, Stambouli a une bonne expérience en tant qu'entraîneur puisqu'il a eu à diriger justement l'AS Monaco, L'O Marseille, Sedan, le FC Sion, etc...De par ses origines algériennes (il a de la famille dans l'Oranie) il avait été question dans les années 80 de le contacter pour revêtir le maillot national mais l'affaire n'était pas allée plus loin. Ses racines algériennes pourraient être un argument pour l'inciter à dire oui à la FAF. Une chose est sûre, le dossier sur le futur entraîneur national pourrait faire la Une de l'actualité ces jours prochains.