La résolution onusienne 1701, adoptée vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU, a été accueillie différemment par la communauté internationale. Si les pays occidentaux ont salué le nouveau texte de l'ONU, certains pays musulmans n'ont pas manqué de soulever leur objection. C'est le cas du Qatar qui a émis des réserves sur cette résolution. Le ministre qatari des Affaires étrangères, Hamad Ben Jassem Ben Jaber Al Thani, a, tout en affirmant que son pays a accepté cette résolution, estimé que celle-ci n'évoque pas clairement la responsabilité d'Israël dans le conflit actuel. L'Iran a estimé que la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU constituait « un nouvel échec » pour Israël. La Jordanie la considère plutôt comme « un premier pas » vers la fin de l'effusion de sang au Liban. « C'est un premier pas, nous l'espérons, vers l'arrêt de l'effusion de sang qui est la priorité maintenant », selon le Premier ministre jordanien Maarouf Bakhit qui espère que « les Libanais vont accepter la résolution ». L'Egypte a estimé, de son côté, que l'Etat hébreu devait respecter « dès maintenant » un cessez-le-feu immédiat, après l'adoption de cette résolution. Le fidèle allié des Etats-Unis, Londres, a quant à lui salué la résolution de l'Onu, appelant à la fin du conflit entre Israël et le Hezbollah libanais, et insisté de nouveau sur la nécessité de régler plus largement la crise au Proche-Orient. « L'adoption de (la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies) est extrêmement bienvenue. Les hostilités doivent désormais cesser immédiatement dans chaque camp », a déclaré le Premier ministre britannique, Tony Blair. L'Italie, qui a exprimé sa disponibilité à contribuer à la force des Nations unies qui sera envoyée au Liban pour prêter assistance aux forces armées libanaises, a été également satisfaite de cette adoption. Le gouvernement espagnol, qui s'est également réjoui de l'adoption de la résolution de l'ONU, a annoncé qu'il était disposé, lui aussi, à envoyer des troupes dans le cadre d'une force « neutre ». L'Allemagne a qualifié l'adoption de la résolution de « pas important » pour la stabilisation de la situation au Proche-Orient. La chancelière allemande Angela Merkel a salué l'adoption de la résolution des Nations unies sur le Liban, appelant à sa mise en œuvre « rapide et de façon conséquente ». « C'est un signe important de la détermination de la communauté internationale à mettre fin aux opérations militaires », a déclaré la chancelière chrétienne-démocrate. Ce message a été relayé par la Turquie qui a exhorté aussi les deux parties à mettre fin « immédiatement » aux hostilités. La Chine et le Japon, qui « saluent » et « soutiennent » cette résolution, espèrent pour leur part que les parties concernées vont (la) mettre en œuvre de manière tangible et revenir rapidement à la paix et à la stabilité. Le représentant permanent de la Chine aux Nations unies, Liu Zhenmin, a estimé que le texte de la résolution onusienne « constitue une bonne base pour les futurs efforts en vue de parvenir à une solution politique durable du problème libano-israélien ». Le président russe, Vladimir Poutine, qualifie la résolution de « chance » donnée à un règlement « politique ». L'Organisation de la conférence islamique (OCI) souhaite que cette « décision » permettra de rétablir la sécurité et la stabilité au Liban et a critiqué la poursuite de l'offensive israélienne au pays du Cèdre.