L'Algérie a été le premier pays à criminaliser le financement du terrorisme. Le coordinateur américain du contre-terrorisme auprès du département d'Etat US, M. J. Cofer Black, compte se rendre très prochainement à Alger pour un entretien avec ses homologues algériens, avait indiqué ce responsable, en marge du briefing consacré à la présentation du rapport sur le terrorisme dans le monde. La visite de M.Cofer, surnommé «l'homme de l'heure» pour les questions de terrorisme, illustre la reconnaissance par le département d'Etat américain du rôle joué par l'Algérie dans le cadre de la lutte antiterroriste. La dernière reconnaissance en date, a été exprimée, à juste titre, à travers le rapport 2003 du département d'Etat américain, sur le terrorisme. D'après le document, l'Algérie continue à être un «leader régional actif et agressif dans la lutte globale contre le terrorisme» Tout en rappelant le rôle de l'Armée algérienne dans la libération de 17 des 32 otages européens kidnappés en février 2003 par le Gspc, le département de Colin Powell affirme que ‘'les forces de sécurité algériennes continuent à poursuivre les terroristes du Gspc, à contrecarrer leurs activités et à capturer et tuer plusieurs de ses membres''. Pour preuve, indique le rapport du département d'Etat, le nombre de terroristes actifs en Algérie a diminué passant de 25.000 en 1992 à quelques centaines actuellement, grâce aux opérations réalisées avec succès par les forces de sécurité algériennes. Le rapport de M Cofer Black estime que «l'Algérie a réalisé un grands pas pour l'élimination du terrorisme dans une grande partie du pays... et que le gouvernement algérien avait appelé pour une convention mondiale contre le terrorisme'' mais en prenant le soin d'y faire ‘'la distinction entre l'acte terroriste et l'acte de libération nationale''. Par ailleurs, la participation de l'Algérie au programme de coopération policier et militaire en Afrique, baptisé» Initiative Pan Sahel, «regroupant les pays sahariens : Mali, Niger, Mauritanie, Algérie, Tunisie, Maroc et Libye, est une autre preuve de l'implication de l'Algérie dans la stratégie mondiale de lutte antiterroriste. L'anéantissement au début de l'année en cours d'un important groupe du Gspc dans la région de Djanet, dénote la coordination des services de sécurité algériens avec leur homologues, à travers le monde. M.Cofer Black souligne à ce propos, que les Algériens» sont très efficaces dans la lutte contre le terrorisme et sont de grands partenaires des Etats-Unis. En plus de ses efforts dans la lutte contre ce phénomène, note le département d'Etat, l'Algérie qui a toujours fortement condamné les actes de terrorisme international a concentré une grande partie de ses efforts en vue de l'aboutissement d'un consensus pour une convention mondiale de lutte contre le terrorisme. Sur le plan législatif, l'Algérie, a, non seulement ratifié onze des douze conventions internationales et protocoles relatifs au terrorisme, mais a surtout introduit progressivement, dans sa législation nationale, les dispositions prévues par ces accords''. C'est le premier pays à criminaliser le financement du terrorisme. Le rapport s'est référé à la loi de finances 2003 «qui a permis la levée du secret bancaire en vertu duquel les banques doivent informer de toutes les transactions suspectes à la Cellule de traitement du renseignement financier (Ctrf)». Enfin, dans son rapport, le département d'Etat américain fait état de 190 actes de terrorisme, perpétrés à travers le monde, tuant 307 personnes, contre 198 attaques terroristes tuant 725 individus en 2002. La grande majorité de ces actes ont été commis en Asie avec 70 opérations terroristes tuant 159 personnes et au Moyen-Orient avec 37 attaques dans lesquelles 142 personnes ont trouvé la mort.