«Les enjeux sont dorénavant clairs et nets» La secrétaire générale du PT est sur le pied de guerre à neuf jours du lancement de la campagne électorale. Le PT se met en ordre de bataille. La campagne électorale pour la présidentielle qui commencera le 23 mars prochain ne sera pas une partie de plaisir. C'est ce qu'a affirmé explicitement la SG du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune hier, en déclarant: «Le 23 mars, on mènera une campagne électorale de guerre.» S'exprimant à l'occasion de la tenue d'une session ordinaire du parti, hier à Zéralda (Alger), Mme Hanoune a indiqué «notre campagne électorale doit être offensive», ajoutant: «Nous ne militons pas pour des postes et des intérêts personnels comme certains, mais pour donner l'alternative politique.» selon Mme Hanoune «le PT n'est ni partisan du statut quo, ni du chaos». Mme Hanoune considère que «le climat actuel est rempli de dangers et de pollution politique, à cause de certains qui veulent instaurer une bipolarité factice». Elle a également relevé «les déviations dangereuses dans les pratiques politiques». Elle a également réitéré sa position, quant aux manifestations en soulignant «nous sommes pour la liberté d'expression et de manifestation, et on défend le droit de chaque citoyen de se porter candidat». Pour la SG du PT «les enjeux sont dorénavant clairs et nets» et souligne au passage «les gens qui veulent déstabiliser le pays doivent comprendre que l'Algérie n'est et ne sera jamais comme la Tunisie, la Syrie ou l'Irak». «Nous respectons tous les points de vues, tous les programmes, car il s'agit du libre arbitre, par contre, on ne tolère aucune délinquance et perversion politique» a-t-elle mis en garde. La SG du PT a invité «le président de la République à fournir toutes les assurances d'une élection libre et transparente, étant donné qu'il est le responsable de la stabilité du pays, jusqu'à l'annonce des résultats de l'élection du 17 avril, afin d'ôter toute pression et prétexte extérieurs». Pour la revendication relative à l'édification d'une assemblée constituante, Mme Hanoune a précisé «nous sommes pour l'instauration d'une assemblée constituante, cependant on ne l'exige pas comme condition». Continuant sur sa lancée, Mme Hanoune s'est dit «contre la venue d'observateurs étrangers». Pesant ses mots, la SG du PT a déclaré: «La revendication de la présence d'observateurs étrangers constitue une trahison pour la nation». Pour la période de transition, la SG du PT, s'est dit également «contre». Selon elle, «une telle revendication viserait l'arrêt du processus électoral et créera un vide institutionnel, ce qui serait extrêmement dangereux pour le pays». S'agissant des manifestations et la grogne sociale relatives aux revendications socio-économiques à la veille de la présidentielle, Mme Hanoune a indiqué: «C'est tout a fait normal que de tels évènements surviennent à la veille d'une élection, étant donné que le moment est bien choisi», soulignant «je soutiens ces gens-là, car leurs revendications sont légitimes, et les autorités doivent leur accorder ce qu'ils veulent pour établir un climat de sérénité». Par ailleurs, logique avec son discours de socialiste et fidèle à ses revendications, Mme Hanoune revendique: l'arrêt de l'accord d'association avec l'Union européenne, la sortie de la zone arabe de libre-échange, mais également l'arrêt du processus d'adhésion de l'Algérie à l'organisation mondiale du commerce (OMC). Mme Hanoune ne se contente pas de s'opposer, mais avance des alternatives: elle propose de constitutionnaliser le droit du peuple à un référendum pour tout accords et partenariats avec des pays étrangers pouvant menacer la souveraineté du pays.