Des casiers vides, une image fréquente à Alger Les travailleurs offrent à l'administration de Colaital un autre délai de trois jours pour régler leur situation socioprofessionnelle. Cette grève est porteuse de réels dangers pour la stabilité sociale du moment qu'elle touche un produit de large consommation, Ce lait par excellence. Il n'est pas exclu donc de revoir la longue file d'attente devant les magasins en quête d'un sachet de lait. Les autorités n'ont pas cessé de promettre monts et merveilles pour les Algériens durant toute la campagne électorale. Sauf que, ce dernier peine à procurer un sachet de lait pour sa population. «Pas de reprise de travail si la plate-forme de revendications n'est pas satisfaite», a déclaré hier, à L'Expression, Ali Khelif, secrétaire général de la section syndicale de la laiterie Colaital de Birkhadem. Il a fait savoir que les négociations qui ont débuté, avant-hier, avec le secrétaire général du ministère de l'Agriculture sont plutôt satisfaisantes. «On a réussi à décrocher 10% d'augmentation de la grille des salaires, sans même entrer en négociation avec la partie adverse», a-t-il précisé, tout en rappelant, qu'ils ont exigé une augmentation de 30% depuis le début du mois en cours. Pour les 20% restants M.Khelifi a indiqué que «les travailleurs ont poursuivi hier après-midi les négociations afin de voir la situation de l'entreprise si elle a permis d'atteindre l'augmentation à 30% exigée par les travailleurs». Concernant les autres revendications telles que la prime de rendement collectif qui est passée de 24% à 45%, la poursuite judicaire de l'administration contre les 23 ouvriers est désormais annulée, suite à la reprise de ses fonctions pour M. Khelifi après l'avoir mis en retraite anticipée sans même le consulter. Les ouvriers, d'après leur représentant, ne comptent pas se laisser faire. Ils sont déterminés à mener leur action jusqu'à ce que leur revendication soit satisfaite. «Les travailleurs en ont marre des promesses non tenues, sachant que leur revendication remonte au mois de février de l'an dernier», a-t-il encore précisé. «On offre un autre délai de trois jours pour la commission paritaire afin de régler la situation. Dans le cas contraire, se sera la poursuite officielle de la grève», a menacé, M. Khelifi. Ce dernier n'a pas hésité à rappeler que les travailleurs ont entamé la première grève le 9 avril courant. Un délai d'un mois a été fixé pour la commission paritaire qui a été installée afin de remédier aux problèmes auxquels font face les travailleurs. Ceci-dit, celle-ci n'a réussi à satisfaire aucune des revendications des grévistes. C'est pourquoi, ces derniers ont décidé d'entrer depuis avant-hier en grève illimitée. Suite à une telle situation, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture s'est déplacé à cette usine pour essayer de régler la situation afin que le citoyen ne soit plus la première victime de ces grèves interminables. Le responsable de la section syndicale a tenu à souligner que les travailleurs ont décidé de mener une grève le jour même du scrutin, (17 avril dernier), «mais pour préserver la paix et la stabilité du pays, on a décidé de reporter la grève pour éviter une mauvaise interprétation de notre action». Ce n'est pas étonnant que les travailleurs de différents secteurs se mettent au «mode grève». Surtout que les autorités cèdent à tous les désirs de ceux qui élèvent la voix.