Une opération de désarmement volontaire a débuté hier dans la capitale centrafricaine Bangui et sa périphérie, ont annoncé les autorités locales. La journée de désarmement volontaire décrétée par le Premier ministre André Nzapayéké a commencé à 08h (heure locale) et devait se poursuivre jusqu'à 15h dans les mairies des huit arrondissements de Bangui et de deux communes limitrophes, Begoua et Bimbo. Dans le quartier du «PK-5» où vivent des membres de la communauté musulmane de la capitale, une «trentaine de grenades, une vingtaine de machettes, quelques armes artisanales, des munitions de kalachnikov» ont été récupérées à la mairie d'arrondissement. Les armes collectées seront récupérées par les forces africaines de la Misca et françaises de Sangaris qui sont en charge du désarmement des groupes armés. Le Premier ministre M.Nzapayéké avait jugé que les armes étaient «partout» dans Bangui, à l'occasion d'une visite de plusieurs quartiers samedi. Depuis la prise de pouvoir par l'ex-rébellion Séléka en mars 2013, renversée en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des deux camps, anti-balaka et Séléka, contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, selon des chiffres officiels.