Joan Polaschik S'exprimant devant le Congrès, Joan Polaschik, la futur ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique en Algérie a loué les efforts engagés par l'Algérie pour la sécurité régionale au nord de l'Afrique et au Sahel. L'ambassadrice a affirmé que «sa nomination coïncide à un moment où les relations entre les Etats-Unis et l'Algérie connaissent un essor important». Joan Polaschik était auditionnée par la commission des Affaires étrangères du Sénat américain dans le cadre de la procédure de sa confirmation à la tête de la diplomatie américaine à Alger. A cette même occasion, elle ne manquera pas de souligner: «Les Etats-Unis ont un partenariat solide et multiforme avec le peuple et le gouvernement algériens, et j'ai la chance d'être nommée à un moment où le potentiel de développement de cette relation bilatérale n'a jamais été aussi fort.» Lors de cette même audition, elle a évoqué le lancement, en 2012, du Dialogue stratégique entre les Etats-Unis et l'Algérie, elle a avancé, qu'au cas de sa confirmation par le Sénat à ce poste, elle contribuera à faire progresser «les intérêts-clés de la politique étrangère des Etats-Unis en Algérie» qui consistent, selon elle, «à travailler avec le gouvernement algérien pour lutter contre la menace du terrorisme et renforcer la stabilité des régions du Maghreb et du Sahel, à conforter les relations commerciales bilatérales et à encourager les réformes politiques et économiques nécessaires pour assurer la stabilité à long terme de l'Algérie». Par ailleurs,la future ambassadrice assure au Congrès qu' «en dépit de l'insécurité et de la situation dangereuse qui règnent dans des pays limitrophes à l'Algérie, le gouvernement algérien est profondément engagé pour instaurer la sécurité du personnel et des établissements américains activant en Algérie». Dans ce même contexte, elle soutient que «la relation entre les Etats-Unis et l'Algérie continuait à se consolider de plus en plus fortement et que depuis les attentats du 11 septembre 2001, les deux pays se sont joints pour la lutte contre le terrorisme». Dans son intervention, elle ne manquera pas de rappeler à ce même sujet que «le président Abdelaziz Bouteflika avait été le premier dirigeant arabe qui avait appelé le président George Bush après les attaques terroristes du 11 septembre, ce qui reflète d'après elle «la vision commune des dangers posés par le terrorisme. Cet appel, poursuit-elle «du président Bouteflika avait été une expression de soutien qui a conduit à une plus grande coopération entre les deux pays». Elle soulève aussi que «l'Algérie était sur les lignes de front de la lutte contre le terrorisme après avoir subi ce fléau durant les années 1990 et, plus récemment, à l'attaque de l'installation gazière d'In Aménas en janvier 2013». Tout en témoignant que l'Algérie demeure un partenaire solide dans la lutte antiterroriste, la future chef de la diplomatie américaine déclare devant l'assistance du Congrès: «Le gouvernement algérien comprend la nécessité de rester vigilant face à ceux qui veulent nous faire du mal, comme il est un partenaire solide dans notre lutte contre le terrorisme», ajoutant après avoir fait le constat du recul du terrorisme en Algérie que «le gouvernement algérien sait, aussi bien que les Etats-Unis que le terrorisme reste une menace», attestant en énumérant les multiples actions entreprises que «l'Algérie oeuvre avec les pays voisins pour stabiliser la vaste région du Maghreb et du Sahel». A ce propos, elle intervient pour recenser «les mesures prises par l'Armée algérienne pour sécuriser la frontière de l'est de l'Algérie afin de combattre la contrebande et la prolifération des armes, ainsi que l'établissement d'une coopération sécuritaire étroite avec la Tunisie pour faire face aux terroristes». S'exprimant sur un autre chapitre elle soutient «de par sa position géostratégique, l'Algérie à un rôle important à jouer dans le renforcement des relations entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne, notant que son rôle de médiateur dans les conflits à travers le continent africain restera vital pour trouver des solutions pacifiques, tout en rappelant que l'Algérie a annulé la dette de plusieurs pays africains. La diplomate explique que «si la lutte antiterroriste et la question sécuritaire demeurent la pierre angulaire des relations entre les deux pays, la coopération bilatérale s'est également élargie pour former un solide partenariat dans les domaines diplomatique, politique et économique». Dans cette concordance, elle rappelle la tenue des deux réunions du Dialogue stratégique algéro-américain à Washington puis à Alger et les contrats de partenariats économiques réalisés. Pour elle «l'Algérie est l'un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz au Moyen-Orient et en Afrique et l'un des principaux fournisseurs d'énergie pour l'Europe et les marchés mondiaux», elle a indiqué aussi que «l'Algérie dispose d'importantes ressources énergétiques et d'un vaste potentiel d'hydrocarbures non conventionnels inexploités» pour lesquels, selon elle, «le gouvernement algérien souhaite un partenariat avec les entreprises américaines dont l'expertise dans ce secteur, qui est sans équivalent dans le monde», elle promet «de plaider pour les entreprises américaines qui pourraient entrer en partenariat avec l'Algérie dans ce domaine afin de développer, en toute sécurité, le gaz de schiste et d'autres ressources, et ce, afin d'assurer la stabilité des marchés mondiaux de l'énergie et d'apporter davantage de développement et de prospérité au peuple algérien». Enfin elle rappelle devant le Congrès que «l'Algérie n'a pas connu de bouleversements politiques, précisant que le président Abdelaziz Bouteflika a introduit des réformes politiques en 2011 et a récemment proposé une révision de la Constitution pour développer davantage le système politique algérien».