Un préavis de grève de dix jours a été déposé, mercredi dernier, apprend-on dans un communiqué rendu public hier, qui précise que l'entrée en vigueur de la grève est prévue pour samedi prochain. La pomme de discorde entre la direction et la section syndicale a trait à un problème de représentativité que pose le syndicat des officiers, lequel revendique 100 membres sur les 150 que compte l'entreprise. «Au-delà de nos revendications somme toute légitimes, toute la problématique des relations de travail entre le partenaire social et l'employeur se pose d'une manière cruciale. Notre section syndicale se trouve exclue de toute décision concernant notre corporation», lit-on dans le communiqué. Ce que revendiquent les officiers de la marine marchande se rapporte, en fait à «la classification des postes de travail» devant aboutir, ajoute M.Zermoun, responsable du syndicat, à «établir un lien de cohérence entre le poste en question et la rémunération des officiers». La confection de la grille des salaires des officiers de la marine marchande remonte à 1993, selon notre interlocuteur. Celui-ci insiste sur le fait que cette même grille renferme beaucoup de lacunes et d'irrégularités. De ces anomalies, la section syndicale Snommar/Entmv a donné corps à ces doléances, objet d'un premier préavis déposé le 18 février 2004. Cette menace de recourir au débrayage dans la corporation des officiers de la marine marchande n'a pas connu son application sur le terrain en raison, explique M.Zermoun, «non seulement des garanties formulées autant par des représentants de la tutelle des transports que par le P-DG de l'Entmv». Aujourd'hui, note M.Zermoun dans son communiqué «rien n'est venu conforter les espoirs de la section syndicale qui a fait preuve de bon sens, de sagesse et de maturité en décidant de donner encore une fois la chance aux négociations d'aboutir». C'est ainsi qu'à partir du samedi 26 juin 2004, les officiers de l'Envtmv observeront un arrêt de travail de 10 jours.