La ministre a jugé important de rassembler toutes les compétences du secteur de l'éducation «Les recommandations qui sanctionneront les travaux de la conférence seront appliquées pour l'année scolaire 2015-2016», a déclaré la ministre. Le chantier du secteur de l'éducation a démarré. Le coup d'envoi des travaux de la Conférence nationale de l'éducation a été donné, hier, par la responsable du secteur, Nouria Benghebrit, depuis le lycée des mathématiques de Kouba, à Alger. «Le système éducatif vit actuellement des mutations et mérite une analyse pointue et globale de la part des spécialistes», a déclaré, Mme Benghebrit, à l'ouverture de la Conférence nationale sur l'évaluation d'étape de la réforme de l'école, lancée en 2003. A cet effet, la ministre a jugé important de rassembler toutes les compétences des secteurs de l'éducation, notamment les directeurs des établissements, des pédagogues, les partenaires sociaux, les parents d'élèves et les universitaires. Autant de monde, explique la ministre, a pour but de «croiser les réflexions pluridisciplinaires et multisectorielles liées aux articulations relatives à la scolarité, la formation, l'évaluation, les programmes scolaires, le management, la santé scolaire en vue de proposer des éléments de remédiation». Avant de faire un saut qualitatif, la ministre a estimé qu'il est nécessaire d'évaluer en premier lieu la réforme et de réguler son système et ses sous- systèmes. «Après dix années d'application de la réforme de l'école, il a été jugé nécessaire et urgent d'évaluer l'impact des nouveautés apportées au système éducatif», a-t-elle rappelé face à une assistance composée, notamment de représentants du Parlement algérien, de membres du gouvernement, d'enseignants et de représentants des partenaires sociaux. La ministre a également fait savoir que son ministère a pris en considération «la concertation nationale en direction de la communauté éducative, des partenaires sociaux et institutionnels qui s'est faite l'an dernier». Selon, elle, cette concertation «renferme des éléments d'appréciation dont il s'agira de saisir le sens et de formaliser le saut qualitatif souhaité». Durant deux jours, les professionnels du secteur auront à débattre cinq réflexions majeures. Celles-ci consistent en la restitution de la consultation nationale sur le cycle obligatoire, les programmes scolaires et les manuels, les rythmes scolaires et les programmes, les mesures d'accompagnement de la réforme, et le cycle secondaire. Pour ce qui est de l'objectif de la conférence, dont les travaux se dérouleront à travers huit ateliers, la ministre a indiqué qu'ils «visent à construire trois axes». Celui de la mise à niveau informationnelle sur le processus de la réforme mis en place et les conditions réelles de son implication depuis 2003, le bilan analytique de la réforme et enfin les recommandations. Au cours de cette journée, huit ateliers thématiques seront formés en relation avec l'évaluation à mi-parcours. Ces ateliers procéderont selon trois mouvements. Ils feront en premier lieu l'état des lieux du domaine concerné, ils identifieront les problématiques en apport au contexte local et national et enfin ils proposeront des perspectives. Abordant le volet pédagogique, la ministre a indiqué que «le secteur de l'éducation sera face à un défi majeur». Celui de généraliser le préscolaire à travers tout le territoire national en vue d'assurer l'équité entre les élèves. La ministre a, une fois de plus, insisté sur la l'enseignement des langues étrangères dans les établissements scolaires dans le Sud et les Hauts-Plateaux. Selon la ministre, le programme ainsi que les manuels scolaires ont eux aussi, besoin d'être révisés sous plusieurs aspects. «On est obligé de veiller à ce que tous les élèves reçoivent les mêmes qualités de l'enseignement, surtout les élèves nécessiteux.» Evoquant l'importance de la formation des enseignants, la ministre a indiqué qu' «on prévoit la révision du programme appliqué dans les écoles supérieures des enseignants pour la mettre en conformité avec les exigences de la profession d'enseignement». Mme Benghebrit a, en outre, souligné l'importance du respect de l'éthique dans l'exercice de la profession d'enseignant. «L'éthique doit être respectée dans l'activité quotidienne de l'enseignant», a-t-elle précisé, tout en mettant l'accent sur la nécessité d' «élaborer une charte d'éthique et de déontologie qui représentera le guide de travail quotidien pour toute la corporation de l'Education nationale».