Encadrer pleinement les hadjis algériens dans les Lieux Saints de l'Islam Il a donné des instructions strictes aux mourchidine afin de s'acquitter pleinement de leur mission. Il met en garde les mourchidine et mourchidate, il avertit contre les courants intellectuels destructeurs et menace de sévir en cas de mécontentement des hadjis. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a donné des instructions strictes aux mourchidine et mourchidate chargés d'encadrer les hadjis algériens dans les Lieux Saints de l'Islam à s'acquitter pleinement de leur mission, conformément au cahier des charges. C'est lors d'une journée d'étude au profit des mourchidine et mourchidate et membres du Conseil de la fetwa, chargés d'encadrer les hadjis lors du pèlerinage, organisée jeudi dernier, que M.Aïssa a mis en garde contre certaines tentatives qui cibleraient les hadjis algériens dans les Lieux Saints, que ce soit intellectuellement ou idéologiquement. M.Aïssa a qualifié ces tentatives de «front des courants intellectuels destructeurs» activant dans les Lieux Saints de l'Islam, précisant que ces courants «tenteront de s'infiltrer dans les rangs des hadjis algériens pour une raison ou une autre afin de diffuser leurs idées destructrices». Il a, dans ce contexte, mis en garde contre ces courants, affirmant que la seule référence en matière d'orientation au Hadj est l'Iftaâ. Le ministre a également affirmé que cette délégation «est investie d'une mission à la fois délicate et honorifique, eu égard à son poids religieux, d'où l'impératif pour le mourchid de s'acquitter de sa mission et de respecter rigoureusement le cahier des charges». Le premier rôle de la délégation de près d'une centaine de mourchidine et mourchidate devant accompagner les hadjis algériens, est selon lui d'être au service de ces derniers, à La Mecque comme à Médine et à Djeddah. Il a averti dans ce cadre que «des mesures administratives rigoureuses seront prises en cas de défaillance». Concernant un éventuel mécontentement des hadjis, le ministre a assuré: «Je serais intransigeant si des hadjis venaient à se plaindre concernant des prestations que vous êtes censés offrir, notamment s'agissant de la prise en charge de leurs interrogations sur l'accomplissement des rites du Hadj, pour cela veillez à préserver la dignité du hadji algérien qui relève de votre responsabilité». A cette occasion, il a indiqué que «l'Etat s'est engagé avec les autorités saoudiennes à garantir les meilleures conditions matérielles (hébergement, transport et services), afin d'assurer au hadji algérien tout le confort lors de l'accomplissement du 5e pilier de l'Islam». Les mourchidine et mourchidate doivent veiller à accompagner le hadji «spirituellement» et à faire passer le message religieux quitte à opter pour le parler. De son côté, le directeur général de l'Office national du Hadj et de la Omra (Onho), Cheikh Berbara, a fait savoir que «l'Etat algérien veille à ce que les hadjis puissent accomplir leur devoir cultuel dans les meilleures conditions en coordination avec les autorités saoudiennes, notamment en ce qui concerne le volet santé en raison du virus coronavirus qui sévit en Arabie Saoudite». Une réunion, a-t-il poursuivi, se tiendra du 10 au 13 septembre prochain en Arabie Saoudite pour prendre les mesures préventives appropriées pour accueillir les hadjis. 28.800 hadjis sont concernés par le Hadj cette année. 66 vols sont prévus à cet effet dont le premier est programmé pour le 7 septembre. Air Algérie devra assurer le transport de 16.000 hadjis tandis que les autres seront pris en charge par la compagnie Saudi Airlines sachant que 45 agences de tourisme assurent l'encadrement et le transport des hadjis. Parmi les mesures prévues par l'Onho, le DG a annoncé que les vols à destination de Djedda feront leur retour à partir de Médine et vice versa. D'autre part, les deux virus coronavirus et Ebola, menacent le Hadj de cette année, en raison du mélange des différentes nationalités présentes. D'où les appréhensions d'un certain nombre de hadjis. Toutefois, le représentant de l'OMS en Arabie Saoudite, Hassan Al Bacheri a affirmé que le risque de contagion par le virus Ebola était «minime». Les autorités saoudiennes ont interdit les visas au Sierra Leone, le Libéria et la Guinée. De son côté, M. Berbara avait souligné qu'une contamination par le coronavirus pour les hadjis algériens était «totalement écartée». Une équipe de médecins spécialistes en épidémiologie devra accompagner les pèlerins algériens. Pour cette année, près de deux millions de fidèles sont attendus à La Mecque, dont 1,38 million d'étrangers.