Le problème de la réduction des ressources en eau, rend le traitement des eaux pour leur réutilisation plus que nécessaire. Ainsi dans son programme visant à régler définitivement le problème de l'assainissement et du traitement des eaux usées, l'Algérie prévoit d'augmenter le nombre de ses stations d'épuration à l'horizon 2015 pour atteindre 200 stations. actuellement, les stations opérationnelles sont au nombre de 102, elles devraient passer au double d'ici l'année prochaine. C'est ce qu'a annoncé, Karim Hasni, le directeur général de l'Office national de l'assainissement (ONA), en soulignant lors d'un point de presse qu'il a tenu que «l'ONA emploie 10.000 travailleurs pour gérer 102 stations d'épuration d'eau en exploitation alors qu'une quarantaine sont en construction au profit de l'ONA pour être exploitées en 2015 tandis que les directions de l'eau des wilayas ont aussi des projets ce qui fera en sorte que 200 stations seront en fonction en 2015 ou au plus tard au premier trimestre 2016». Selon lui, l'ONA gère 350 stations de pompage ainsi que 39.000 km de réseau d'assainissement avec la perspective de récupérer un total de 44 000 km en étendant son activité à de nouvelles wilayas. Le DG de l'OUA a évoqué lors de son point de presse, la réutilisation de l'eau traitée, relevant l'«importance» de ces installations de traitement dans les wilayas à caractère agricole. Dans ce sens, il précisera que l'ONA procède au traitement tertiaire dans ces zones pour permettre l'irrigation de l'agriculture maraîchère alors que les eaux traitées par procédés primaire et secondaire sont destinées à d'autres usages comme l'industrie. M.Hasni a précisé que parmi les priorités de son office figure la protection des barrages afin de ne pas y déverser les eaux usées. Il cite ainsi la lutte contre la pollution dans les 14 wilayas côtières et les villes de plus de 100 000 habitants qui doivent être équipées de stations d'épuration. Par ailleurs, interrogé sur le rôle de l'ONA dans la lutte contre les inondations au niveau des agglomérations urbaines, M.Hasni a reconnu «un mauvais traitement des avaloirs» relevant que les citoyens ouvrent les grilles des égouts pour dégager les objets solides mais cela cause, note-t-il, un retour d'eau provoquant une inondation. Selon lui, l'ONA travaille avec d'autres ministères pour des échanges sur les normes de construction et les réalisations des routes pour éviter ces problèmes d'inondation. Le DG de l'ONA a fait également état d'un plan de renforcement du potentiel d'intervention dans la lutte contre les inondations de 7 milliards de centimes. Il s'agira notamment, de l'acquisition de 120 hydro-cureurs, 12 pelles pneumatiques, 2 pelles sur chenille et 14 stations de pompage mobiles. L'Office se dotera également de 460 pick-up et 300 camions double-cabine, selon son directeur général.