Ministre délégué à la petite et moyenne entreprise en 1993, président du Forum des chefs d'entreprise depuis 2006, il a annoncé son intention de passer la main. Réda Hamiani claque la porte du FCE. Pourquoi? Diverses raisons sont évoquées. Problèmes de santé, d'affaires privées, passage de témoin...Autant de réponses possibles à ce départ inattendu d'une des figures de proue du patronat algérien qui n'aurait pas l'intention d'aller au bout de son mandat qui doit s'achever en 2015. Réda Hamiani pense qu'il est temps de «laisser la place aux autres et à des jeunes si possible», confie Karim Chérif, un des vice-présidents du FCE. Selon nos sources, Brahim Benabdeslam directeur général de MDI Alger Buisness Scool serait pressenti pour reprendre le flambeau et assurer l'intérim dans un premier temps. Il serait soutenu par deux hommes forts de l'organisation, soutenu par Karim Cherif et Ali Haddad. Cependant, d'autres médias citent les noms de Karim Chérif et Sid Ahmed Tibaoui. Il n'empêche que cette annonce arrive à un moment dont se serait volontairement privé le Forum des chefs d'entreprise. A quelques jours seulement de la tenue de la prochaine tripartite (prévue le 15 septembre en principe). La question qui se pose d'emblée est bien entendu de se demander si l'abrogation du 87 bis du Code du travail n'a pas été vécue comme une défaite personnelle par le président du FCE? Un combat porté à bout de bras par l'Union générale des travailleurs algériens, partenaire incontournable de la tripartite. Voici ce que disait Réda Hamiani quelques mois avant l'abrogation officielle de cet article de loi tant décrié qui a particulièrement pénalisé durant près de vingt-cinq ans les bas salaires. «Pour les entreprises publiques et l'administration, cette mesure va induire une charge de 500 milliards de dinars que l'Etat devrait débrousser pour assurer l'application de cette recommandation. Il y a un million d'employés ciblés par cette mesure», avait indiqué le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Réda Hamiani, cité par le quotidien en ligne d'information économique L'Econews. En ce qui concerne, le secteur privé, l'impact financier sur le budget des entreprises est moins important, mais reste considérable, notamment pour «les petites et les moyennes entreprises» avait rapporté la même source. «Les PME doivent faire face à de nouvelles charges estimées à 60 milliards de DA», avait ajouté le président du Forum des chefs d'entreprise. Le débat est désormais clos. Le FCE a accusé le coup. Il donne l'impression d'être déboussolé. Le départ surprise d'une de ses figures charismatiques cache t-elle un conflit interne majeur? L'interrogation est légitime. Ce qui est pratiquement certain c'est qu'une nouvelle page de son histoire est désormais ouverte.