Le groupe chargé de rédiger la lettre à la population doit simplifier et rendre accessible le message de l'opposition. L'opposition s'attelle à mettre en oeuvre son plan d'action et rédiger son manifeste politique qui sera rendu public à l'occasion du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Cette proclamation prendra la forme d'un appel à la population. «Tout le mois d'octobre sera consacré aux action sur le terrain», a affirmé hier, le président de Djil Jadid, Soufiane Djilali. Chaque parti constituant la coalition de l'opposition a son propre planning de conférences, meetings et rencontres de proximité, a-t-il également précisé. Il faut absolument sortir cette situation du désordre et du chaos qui menacent dangereusement la stabilité et l'intégrité du pays (...)», souligne-t-il encore. Vivement critiquée sur l'absence d'un calendrier et d'objectif clair dans sa feuille de route, ce membre de la Cltd, indique que «c'est pas à nous de fixer les échéances». La rédaction de la lettre à la population est confiée entre autres à l'ex- ministre de la Culture et de la Communication, porte-parole du gouvernement (1998-1999) également diplomate, Abdelaziz Rahabi, Ahmed Adhimi et Mohand Arezki Ferrad. Ce groupe «doit simplifier et rendre accessible le message de l'opposition», selon Soufiane Djilali. Interrogé sur le rôle que doit jouer l'armée durant une éventuelle transition, il a souligné que «cette institution doit aider la population dans son aspiration à l'instauration d'un Etat de droit. Comme elle doit assumer le fardeau que fait peser cette crise politique chaotique sur le pays». Selon son règlement intérieur établi récemment, l'instance de consultation et de suivi doit se réunir au moins une fois chaque trois mois. Concernant le supposé désistement de Mouloud Hamrouche à intégrer cette instance, il affirme que «l'ex-chef de gouvernement qui a tiré la sonnette d'alarme sur l'effondrement du système politique algérien, soutient la démarche de la Cltd qu'il considère comme une initiative positive». Par ailleurs, les membres de l'instance de consultation et de suivi, une coalition de partis et personnalités politiques qui se présente comme une alternative au régime en place, veut investir le terrain pour mobiliser et prendre à témoin la population. Il s'agit de clarifier les enjeux et objectifs de sa feuille de route de sortie de crise multidimensionnelle que traverse actuellement le pays. Cette décision d'aller à la rencontre de toutes les franges de la société est une décision prise, lors de la première rencontre de la dite instance commune de la majorité de l'opposition, tenue à la permanence du coordinateur du Pôle des forces de changement, Ali Benflis. Le texte de cette lettre sera dévoilé lors de la prochaine rencontre, qui se tiendra probablement au siège du MSP. Il a été également convenu d'adresser une lettre à la population. Si ce bloc de l'opposition s'est focalisé ces derniers temps sur la vacance du pouvoir et la paralysie de toutes les institutions de l'Etat, en revanche il ne fixe aucune échéance ni objectif à atteindre, selon les observateurs. Par ailleurs, le président du MSP, Abderazak Makri est déjà en périple à travers les wilayas de l'est du pays tandis que Abdellah Djaballah a prévu une rencontre avec les responsables locaux de son parti, le Front pour la justice et le développement.