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«Berlin m'a payé 5 millions d'euros»
EL-PARA ACCORDE UN ENTRETIEN A PARIS-MATCH
Publié dans L'Expression le 07 - 08 - 2004

Le chef islamiste, contrairement à la rumeur, n'a pas été discrètement extradé vers l'Algérie.
Abderrezak El-Para que certains pensaient déjà détenu discrètement détenu en Algérie, en vue de s'en servir pour faire tomber les derniers groupuscules du Gspc en activité dans le pays, se trouve encore au secret quelque part au Tchad, entre les mains du mouvement rebelle le Mdjt (Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad). Ce chef terroriste algérien auteur du rapt de touristes allemands au Sahara en 2003, objet de deux mandats d'arrêt internationaux délivrés respectivement par Alger et Berlin, a profité des colonnes exclusives que lui a consacrées le magazine français Paris-Match pour balancer un véritable pavé dans la mare. Dans un entretien, qui aurait été fait «in-situ», Amari Saïfi, alias Abderrezak El-Para dément catégoriquement les autorités allemandes, les mettant même dans l'embarras, en assurant que «Berlin lui avait remis une rançon pour libérer ses otages».
Dans cet entretien exclusif publié jeudi, Amari Saïfi explique également que cet argent a servi à acheter des vivres, des armes et des munitions. Cela explique en partie les informations rendues publiques par l'ANP, qui avait fait état vers la fin de l'année passée de l'interception et de la mise hors d'état de nuire d'un important groupe se déplaçant en pick-up dans le sud algérien et transportant un important arsenal de guerre. Le groupe, composé de plus d'une vingtaine d'hommes, avait été en partie neutralisé, alors que les munitions, les grenades, les fusils d'assaut et les armes lourdes ont été saisis. A cette époque, les analystes avait suggéré que cet armement n'avait pu être acheté dans la bande sahélienne où le commerce des armes et de la drogue fait florès que grâce à l'argent de la rançon. L'on se souvient en effet que durant la prise d'été, à la fin de l'été 2003, l'armée algérienne avait réussi à neutraliser un des groupes terroristes et à libérer sains et saufs la moitié des otages. Or, des instructions politiques venues d'en haut avaient empêché que la même chose soit faite pour le second groupe, lui permettant de rejoindre le Mali, abandonnant en route une touriste allemande morte d'inanition, avant de négocier avec les services spéciaux allemands de la rançon à payer.
Même si Berlin, dans toute sortie officielle avait refusé d'admettre le fait, il était évident pour tous que les 17 touristes restants dont une dizaine d'Allemands, ne pouvaient avoir été libérés pacifiquement par un groupe aussi extrémiste sans aucune contrepartie. Il faut dire que l'Allemagne était tenue d'observer la plus grande discrétion, allant jusqu'à claironner qu'il était impossible d'initier le moindre dialogue avec des terroristes preneurs d'otage, à cause des nouvelles «directives» américaines initiées depuis les attentats du 11 septembre 2001. Ces révélations, en somme, expliquent pourquoi la diplomatie allemande, tant officielle que parallèle, a déployé les grands moyens depuis la capture d'El-Para, à la suite de son accrochage avec les forces tchadiennes, afin d'extrader ce chef terroriste et de l'empêcher de faire ce genre de fracassantes révélations. Des informations jamais confirmées, jusqu'à ce jour, avaient donc fait état du versement par Berlin d'une rançon de près de 5 millions d'euros. Les services de renseignements américains, à l'affût de ce genre d'évènements, surveillant de près la zone sahélienne depuis qu'un émissaire yéménite de Ben Laden avait été abattu par les services spéciaux algériens, avaient alors estimé que cet argent avait fait du Gspc l'une des organisations terroristes les plus dangereuses.
Les autorités allemandes, jusqu'à l'heure où nous mettions sous presse, n'ont pas réagi à ces accablantes révélations.
Le journaliste qui a interrogé El-Para indique que le prisonnier, de haute taille, était enfermé dans une grotte et portait des menottes aux poignets après plusieurs tentatives de fuite. Une photo, parue dans le magazine, le montre à demi allongé sur le sol, le visage orné d'un collier de barbe noire, vêtu d'une tunique traditionnelle couleur sable.


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