M. Bernard Emié a précisé que les investissements projetés, «ont pour objectif de consolider le partenariat et renforcer la confiance entre les opérateurs algériens et français». «L'Algérie est le deuxième pays le plus francophone dans le monde avec 11 millions de locuteurs», c'est ce qu'a déclaré l'ambassadeur de la France en Algérie, Bernard Emié, mercredi dernier à Annaba lors d'un point de presse animé à l'Institut français de Annaba. Et d'ajouter dans le même sillage que quelque 7000 ressortissants français sont établis en Algérie. Ce qui explique les bons rapports entres les deux pays. Des rapports qui s'étendent au volet de la coopération et du partenariat très étroit entre la France et l'Algérie. Plusieurs secteurs de partenariat ont été passés en revue par le diplomate, celui de l'enseignement supérieur, dont, les rapports entre les deux pays sont à leur plus haut niveau. Dans ce sens il a fait état de la présence de 23.000 étudiants dans les universités françaises. «La courbe de ce chiffre est en nette hausse puisque 900 dossiers d'étudiants algériens, font l'objet de traitements dans plusieurs universités françaises», a fait savoir le diplomate. Toutefois, il convient de signaler que cette visite entre dans le cadre de la coopération économique entre les deux pays. Une coopération projetée dans la région de Annaba, notamment. Dans cette optique, l'ambassadeur de France a précisé que les investissements projetés, «ont pour objectif de consolider le partenariat et renforcer la confiance entre les opérateurs algériens et français. Sont concernés par ce partenariat, les secteurs du bâtiment, des transports, de l'environnement et de l'industrie. S'agissant du premier secteur, le bâtiment en l'occurrence, ce dernier donnera lieu, a précisé M. Bernard Emié, à la réalisation d'une unité de construction en préfabriqué d'une capacité de 1 000 habitations par an. Un projet qui sera réalisé par Ibse, une entreprise déjà sous contrat. AIR liquide, une autre entreprise qui va alimenter le complexe sidérurgique, a encore fait savoir l'ambassadeur de France en Algérie. S'étalant sur le volet de l'investissement dans la région de Annaba, le diplomate a révélé la création d'une unité de production de rails de tramway, un projet qui générera quelque 400 postes d'emploi. Ces projets traduisent, selon le chef de la mission diplomatique française en Algérie, «la ferme volonté des deux pays de consolider les rapports de coopération et de partenariat» qui donneront lieu, a-t-il affirmé, à une «importante réunion» du comité d'affaires algéro-français, le printemps prochain à Annaba. Le diplomate français a passé en revue les programmes tracés pour renforcer la coopération dans les domaines de l'éducation et de la culture, relevant que l'Institut culturel français de Annaba enregistre à lui seul plus de 2000 inscrits aux cours de langue française. Dans son périple, l'ambassadeur de France en Algérie a rencontré des opérateurs économiques à l'effet d' examiner les diverses opportunités de partenariat, puis, a visité la basilique de Saint-Augustin, avant d'effectuer une visite d'inspection au siège du consulat français à Annaba, qui, a délivré, en 2013, plus de 75.000 visas d'entrée dans les pays de l'espace Schengen, enregistrant ainsi une hausse de 35% pour l'année 2014. Rappelons que, nommé ambassadeur en Algérie, en septembre dernier, M.Bernard Emié a déjà effectué plusieurs visites dans différentes régions d'Algérie, dont deux à Oran où il avait assisté à l'inauguration de l'usine Renault ainsi qu'à Biskra où se sont rendus récemment le chef d'état-major des armées françaises, le général d'armée Pierre de Villiers, puis le ministre français de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, Stéphane Le Foll.