L'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda) a procédé à la saisie de 30.000 CD contrefaits. Ce coup dur a été porté aux amateurs de la contrefaçon suite à une vaste opération de contrôle menée par l'Onda, à travers 23 wilayas du pays. Néanmoins, les plus importantes saisies effectuées lors de cette opération ont eu lieu respectivement dans la wilaya d'Oran, où 15.000 supports ont été saisis par les agents de l'Onda, 7000 au niveau du marché d'El Eulma (Sétif) et 6000 sur les artères de la capitale pour la région du centre. Ces wilayas sont réputées pour être les bases arrière du commerce informel en Algérie. D'ailleurs des saisies concernant différents types de marchandises ont été opérées dans ces régions. A Oran, vu sa situation géographique d'une ville ayant des frontières avec le Maroc, le marché noir fait florès. Et la ville de Maghnia y est pour beaucoup dans cette affaire et dans tant d'autres encore. Ce, notamment avec la saison estivale et le grand besoin qu'éprouve la clientèle en matière de CD. Les amateurs de l'informel trouvent dans la vente des oeuvres musicales, un marché juteux et fructueux. Les CD piratés sont cédés jusqu'à 90 DA, alors que dans les magasins, ils ne peuvent pas être acquis à moins de 150 DA! De même pour la wilaya de Sétif, réputée par ses marchés comme Tajenant, mais surtout le marché d'El Eulma, plus connu sous l'appellation de Dubaï. Là, le client y trouve de tout, des articles vestimentaires passant par le matériel électroménager et tutti quanti. Bien sûr, la marchandise proposée est de marque taïwan et, de ce fait, le client se retrouve souvent face à une arnaque qui ne dit pas son nom. A signaler que cette opération, pilotée par la direction générale de l'Office au regard de l'ampleur du phénomène de piratage des oeuvres musicales et audiovisuelles, «a mobilisé l'ensemble du personnel d'intervention des trois directions régionales de l'Onda (Est, Ouest et Centre) assisté par les services de sécurité et de la gendarmerie», a-t-on indiqué auprès de cette institution. Il est à noter que c'est le même problème que rencontrent les Directions régionales de contrôle des prix (DCP) qui n'arrivent plus à contrôler la situation notamment face aux 700 marchés informels recensés à l'échelle nationale.