L'électroménager va connaître une hausse significative La flambée des prix de certains produits et services risque de ne pas être la seule mauvaise nouvelle qui attend les Algériens en 2015, la révision des subventions des produits alimentaires pourrait suivre! L'année 2015 sera celle des augmentations... mais pas des salaires! En effet, avec la chute vertigineuses des prix du baril de pétrole et la dégringolade continue du dinar, il faudra s'attendre à payer beaucoup plus cher certains produits et services. D'ores et déjà, on a eu un avant-goût de certaines choses qui seront payées plus cher en 2015. Même s'il n'a rien à voir avec le prix du pétrole et la dévaluation du dinar, le prix du timbre fiscal pour l'obtention d'un passeport a été l'une des premières annonces d'augmentation pour la prochaine année. Alors qu'il ne coûtait que 2000 dinars, dans la loi de finances (LF) 2015, il passera à 6000 dinars. Déjà cette nouvelle avait fait grincer les dents de la population. Qu'est-ce que ça sera quand ils sauront ce qui les attend? Car, ce qui est considéré comme l'aliment des pauvres, depuis que les lentilles et les pois chiches se sont vu pousser des ailes, va flamber! Le prix des pâtes, cet aliment essentiel chez les foyers algériens, va lui aussi connaître une hausse. De mauvaises récoltes en Europe et au Canada, premiers exportateurs mondiaux, provoquent une baisse de la production de blé dur et une augmentation des cours mondiaux. La tonne de blé dur a pratiquement doublé en quelques mois, passant de 250 euros en juillet à 440 euros au mois de novembre. Cette situation risque donc de «brûler» les pâtes. Le président de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), Mourad Oulmi, a récemment fait savoir que les prix des voitures connaîtront une hausse en 2015. «La baisse du dinar par rapport à l'euro et au dollar pénalise les concessionnaires automobiles. Le cours de change nous met dans une situation difficile dans le positionnement de nos produits», avait expliqué M.Oulmi en précisant qu'il tente de résister pour ne pas impacter une hausse vertigineuse à ses clients. Néanmoins, l'augmentation sera inévitable. Tout comme celle des produits cosmétiques et certains produits pharmaceutiques, du fait que la majorité est importée ou bien leur matière première est importée. Même les services de la poste risquent d'être appelés à augmenter en 2015. Dans une conférence-débat animée dimanche au forum du quotidien El Moudjahid, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, a annoncé qu'elle allait proposer au gouvernement «une légère augmentation des tarifs de la poste qui sont actuellement trop bas». Plus clairement, les tarifs de la poste tels que les timbres ou les montants relevés sur chaque transaction vont coûter plus cher! Autres produits qui vont flamber, mais pas essentiels cette fois-ci, le tabac et l'alcool. Les prix des cigarettes ainsi que les boissons alcoolisées augmenteront de 37%, selon ce qui a été décidé dans la LF 2015. Fumer ou boire coûtera ainsi plus cher l'année prochaine. Le gouvernement espère améliorer sa santé financière et celle des citoyens en majorant la taxe sur ces produits qui menacent la santé publique. Le prix de l'immobilier lui aussi continuera sa courbe ascendante. Vu l'avis des experts immobiliers, la bulle spéculative dans laquelle est plongé le secteur depuis des années ne risque pas d'exploser en 2015. Bien au contraire, la location et l'achat vont coûter encore plus cher, même si beaucoup d'Algériens ont été appelés à payer la première tranche de leurs logements Aadl mais la livraison de ces derniers n'est pas encore définitive! Alors, la demande continuera de dépasser l'offre et la spéculation fera bon train! En plus de ces nouvelles augmentations, les Algériens auront droit aux flambées «traditionnelles» des produits alimentaires de base (viandes, fruits et légumes, ndlr). Car souvent en plein hiver, la mercuriale monte au rythme du froid... Par exemple, avec ces premières pluies, la tomate verte, les courgettes sont déjà à 200 DA. Toutefois, l'augmentation des prix n'est rien par rapport au vrai risque que peut entraîner la chute des prix du pétrole et la dévaluation du dinar. Les observateurs craignent déjà une révision des subventions de l'Etat pour les produits de large consommation comme les céréales, le lait, le sucre, l'huile alimentaire, le gaz, les carburants, l'eau, l'électricité, le logement, l'éducation, etc. La sortie, mardi dernier, du président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed-Seghir Babès, connu pour être proche des cercles de décision, n'est pas là pour rassurer. Babès a estimé qu'il était judicieux de se pencher de manière «sereine» sur le système des subventions allouées par l'Etat pour soutenir les prix des produits de large consommation, le lait et le pain en particulier. Pour lui, il est impératif de marquer une halte pour faire le bilan de ces dispositifs en les évaluant. Cette sortie de Babès a été interprétée par beaucoup comme un message des autorités sur la possibilité de revoir très prochainement la politique des subventions. Est-ce vraiment le cas? Mystère et boule de gomme. Une chose est sûre en tout cas, l'année 2015 s'annonce déjà très rude. Vivement que le pétrole remonte... au moins jusqu'à ce qu'on prépare notre après-pétrole!