Les dirigeants israéliens ont délibérément visé des civils lors des agressions contre la bande de Ghaza au cours de l'été 2014, a indiqué hier une organisation israélienne de défense des droits de l'homme. «L'une des marques distinctives du conflit de cet été dans la bande de Ghaza ont été les nombreux raids visant des immeubles résidentiels, détruits alors même que leurs habitants étaient toujours à l'intérieur», a révélé l'ONG B'Tselem dans un rapport. Selon l'ONG, ces destructions ont été «le résultat d'une politique formulée par les responsables gouvernementaux et le haut commandement militaire». L'ONG a examiné 70 raids qui ont fait 606 morts, dont 70% d'entre eux étaient mineurs ou âgés de plus de 60 ans. Près de 2200 Palestiniens - des civils pour 70% d'entre eux - ont été tués en 50 jours de raids menés par l'armée de l'occupation israélienne, selon les Nations unies. Pour l'ONG, il est «Impossible de dire que l'armée ne savait pas ou ne pouvait pas savoir combien de civils seraient tués dans ces attaques». Un rapport publié la semaine dernière par Huit experts commissionnés par l'ONG israélienne Physicians for Human Rights a conclu que l'armée israélienne a frappé sans discrimination des cibles militaires et civiles à Ghaza, faisant 70% de victimes civiles dont du personnel médical pendant l'agression de l'été dernier. Les experts ont tiré la sonnette d'alarme sur l'impact à long terme de cette agression et des précédentes sur les Ghazaouis. Selon l'ONU, près de 400.000 enfants devront être suivis psychologiquement après cette offensive.