«Nous ne sommes pas convaincus de cette décision car notre cause était légitime», a soutenu M.Abada, membre de la cellule de crise. Satisfaction pour certains et déception pour d'autres. La décision du tribunal administratif d'Alger qui a rejeté «sur la forme» la plainte déposée par les contestataires de la tenue du Xe congrès du FLN a fait des heureux et des mécontents. La direction de Saâdani se réjouit du verdict de la justice. «On est content que la justice ait confirmé la tenue de notre congrès», a affirmé Rachid Assas, membre du bureau politique du parti. Le porte-parole, Saïd Bouhedja, dit qu'il n'a pas été surpris. «On s'attendait à cette décision car les éléments qui ont déposé plainte n'ont aucune qualité», a soutenu M.Bouhedja, joint hier par téléphone. Ce responsable estime que «la plainte n'avait pas de base ni dans la forme ni dans le fond». «Les contestataires auraient dû s'adresser au secrétaire général puisqu'il est le représentant légitime», a soutenu M.Bouhedja. Selon lui, la direction qui a poursuivi la préparation du congrès avait confiance en la justice. C'est une nouvelle victoire juridique pour Amar Saâdani qui a gagné une première manche, hier, avec le rejet par le même tribunal d'une autre plainte des contestataires opposés à la tenue du comité central du parti, malgré les actions menées par les membres du comité central qui ont retiré leur confiance à Saâdani et s'opposent à la tenue du congrès. Les adversaires de Saâdani avaient publié, hier, une liste de 111 membres du comité central opposés à la tenue du congrès, mais en vain. Du côté des opposants, c'est la déception totale. Etant sûr de la justesse de leur cause et de la conformité de leur plainte, les adversaires du secrétaire général se sentent lésés par la justice. «Nous ne sommes pas convaincus de cette décision, car notre cause était légitime», a soutenu M.Abada, membre de la cellule de crise. Ce dernier rassure, cependant, que leur action ne sera pas interrompue. «Nous allons adresser un recours à la justice pour annuler le congrès et ses résultats», a-t-il annoncé, tout en réitérant qu'il reste confiant en la justice. Son collègue de combat, Abderrahmane Belayat n'a pas voulu s'exprimer. «Nous nous exprimerons lors d'une conférence de presse que nous allons tenir ce vendredi», s'est-il contenté de dire. Ce qui est sûr c'est que la tenue du congrès va encore compliquer la crise au sein du parti majoritaire.