Le FLN absent des radars Sollicité pas nos soins durant toute la journée d'hier, aucun signe n'a été donné de la part du parti majoritaire dans toutes les assemblées élues du pays. Ce qui explique ce silence du FLN par rapport à la situation qui prévaut dans le pays, notamment les évènements de Ghardaïa et l'attentat terroriste d'Aïn Defla est, croit-on savoir, dû au fait que ce parti ne dispose pas de porte-parole. Cette situation dure depuis le dernier congrès du FLN. Le secrétaire général, Amar Saâdani, n'a pas encore installé le bureau politique. Seddik Chihab,porte-parole du RND «Toujours engagés contre le terrorisme» D'abord, on s'incline devant la mémoire des soldats qui ont perdu la vie dans ce carnage et présentons nos sincères condoléances à leurs familles. Nous réitérons aussi notre engagement ferme contre le terrorisme et notre soutien indéfectible à l'ANP. Pour ce qui est de l'explication de ce qui s'est passé, il est vrai qu'il y a un regain d'activisme sur le territoire national, mais le terrorisme est devenu un fléau international et répond à des objectifs géopolitiques. Il faut dire qu'il existe une multitude de facteurs qui se conjuguent pour porter atteinte à la cohésion sociale du pays. Ceux qui pointent du doigt l'armée en l'accusant d'être défaillante sont en train de saper le moral des troupes et de consolider, indirectement, le terrorisme. Ceci peut être fatal pour le pays car, malgré ce qui se dit, l'ANP reste la seule vraie garante de la stabilité du pays. Il faut qu'une vigilance infaillible soit observée. Naâmane Laouar, membre du bureau politique du MSP «Nous condamnons ce carnage» Au MSP, on est contre le terrorisme quel qu'il soit et d'où qu'il vienne. Nous condamnons le recours à la terreur, que ce soit pour arriver au pouvoir ou pour y rester. Nous condamnons donc fermement le carnage qui a eu lieu à Aïn Defla. On ne connaît pas les objectifs de ceux qui ont perpétré ce massacre et c'est un problème. Néanmoins, le vrai problème, c'est de savoir comment ces terroristes ont pu atteindre l'ANP. L'armée ne doit pas s'impliquer dans la politique mais elle doit assumer ses responsabilités constitutionnelles, à savoir la défense et la protection de l'Algérie et des Algériens. Il n'est pas normal qu'elle laisse vacant le terrain de la sécurité et s'immisce dans la politique. Ali Benflis, président du Parti de l'Avant-garde des Libertés «Un acte inqualifiable» «Je condamne avec la vigueur la plus extrême cet acte inqualifiable qui ne saurait provoquer au sein de l'ensemble de notre société que des sentiments de révulsion, de rejet et de dénonciation absolus» a écrit Ali Benflis, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. Le président de l'Avant-garde des libertés s'est également incliné à «la mémoire des martyrs du devoir national et prie Allah le Tout-Puissant de les entourer de Ses Saintes Compassion et Miséricorde et de donner à leurs familles la force et le courage de surmonter cette pénible épreuve qui est celle de la patrie toute entière». Un hommage a également été rendu à l'Armée nationale populaire à laquelle, dans son analyse de la situation sécuritaire du pays, l'ex-candidat malheureux aux présidentielles, a souligné «la gravité de l'attentat terroriste perpétré à Aïn Defla» qui, selon lui, «vient, malheureusement, rappeler que les propos lénifiants à propos du terrorisme, de la sécurité totalement assurée et de la paix entièrement recouvrée ne sont pas de mise». Et d'asséner: «Notre pays n'est pas encore totalement immunisé contre ce fléau et le défi politique et sécuritaire qu'il lui pose ne tolère ni concession ni faiblesse.» Soufiane Djillali, président de Jil Jadid «Ce qui s'est passé est un drame» «Ce qui s'est passé à Ain Defla est un drame. Un jour de fête, qui est censé être un jour de joie, s'est transformé en deuil. Malheureusement, on n'a vu aucun politique apporter son soutien aux familles des victimes, ni le président, ni le Premier ministre, ni le ministre de l'Intérieur. Aucun responsable ne s'est rendu sur place. Décidément, le pouvoir est entré dans une phase de contradiction, de délitement et de désordre, ce qui affaiblit l'Algérie et en fait une cible facile. Mohamed Dhouibi, secrétaire général d'Ennahda «On veut déstabiliser le pays» «Ce qui s'est produit le deuxième jour de l'Aïd vise à déstabiliser le pays, affaiblir l'armée algérienne et replonger l'Algérie dans la spirale de sang des années 1990 et ce au moment même où le pays fait face à des défis sécuritaires majeurs, notamment à l'aune des dangers qui se trament à nos frontières. Le mouvement s'incline à la mémoire des membre de l'ANP tombés au champ d'honneur et présente ses condoléances à leurs familles. Le mouvement dénonce cet acte terroriste lâche qui porte atteinte à la stabilité du pays et appelle l'Etat à prendre les mesures nécessaires pour éradiquer tout ce qui peut pousser les jeunes à se faire prendre dans l'engrenage du terrorisme et de la violence. Le mouvement considère aussi que la voie de la paix et de la stabilité reste celui des réformes politiques, de reconstruction du consensus national et du respect de la souveraineté populaire.» Le MPA de Amara Benyounès «L'Algérie n'abdiquera pas» «L'Algérie de la résistance, ne saurait abdiquer face aux résidus de la bête immonde, même si certains cercles et puissances veulent lui redonner vie», a réaffirmé le MPA dans un communiqué envoyé hier à notre rédaction. «Notre pays a vaincu l'islamisme armé seul et sans aucune aide extérieure. Les enfants d'Algérie, tout en avertissant du danger transfrontalier du terrorisme, l'ont combattu, les armes à la main. Le MPA tient à rendre hommage aux éléments de l'ANP, aux policiers, aux gendarmes, aux patriotes, aux GLD... à l'Algérie résistante», a rappelé le parti de Benyounès dans son communiqué condamnant fermement cet acte «des hordes terroristes, viennent d'endeuiller une fois de plus, l'Algérie, en ôtant la vie à des djounoud de l'Armée nationale populaire, le jour de l'Aïd, dans la wilaya de Aïn Defla». Le Mouvement populaire algérien s'est incliné, s'incline devant la mémoire de ses soldats, morts dans l'accomplissement de leur devoir national et a présenté aux familles des martyrs ses sincères condoléances». Ce lâche attentat revendiqué par une organisation terroriste, interpelle les consciences patriotiques et républicaines dans le pays, et exige de nous une mobilisation sans faille pour déjouer les sombres destins des auteurs de ce crime, leurs sponsors ainsi que leurs soutiens tapis dans l'ombre» a écrit le MPA. L'étrange réaction du TAJ La réaction précipitée du TAJ, parti de Amar Ghoul, suite à l'attentat meurtrier qui a coûté la vie à neuf soldats de l'ANP a suscité l'étonnement des observateurs politiques. En effet, bien avant la confirmation officielle de cette attaque, ce parti a pondu un communiqué pour le moins inexpliqué. Certes, il fallait condamner, il fallait régir mais l'esprit de la responsabilité et le sens de l'Etat exigent un minimum de retenue en pareille situation. Ne fallait-il pas attendre une réaction officielle de l'ANP comme cela a été le cas de toutes les autres formations politiques?