Plus de 13 personnes ont été fauchées par la violence terroriste et une quarantaine d'autres blessées. Alors que les Algériens entament le dixième jour du Ramadan, les hordes terroristes du GIA et du Gspc, elles, continuent leur oeuvre ignoble de massa- cres. D'après un décompte établi à partir de bilans officiels et la presse nationale, au moins 13 personnes ont été tuées et une quarantaine d'autres blessées, uniquement en ce début de Ramadan. Un bilan pour le moins, sanglant et qui risque de s'alourdir sachant que la bête immonde c'est déjà traditionnel depuis plus de sept ans redouble de férocité à l'occasion du mois sacré. Les assassinats durant le Ramadan, qui représente dans l'esprit morbide des terroristes un acte de foi, ont endeuillé des familles algériennes. Ainsi, quatre personnes ont été assassinées, jeudi dernier à Larbaâ dans un guet-apens tendu par un groupe armé au cours duquel trois autres personnes ont été blessées. Ce guet-apens a été tendu après qu'une bombe, déposée près d'une mosquée, a été désamorcée par les services de sécurité. Dans la région de Skikda, trois jeunes ont été tués par balles par des terroristes, dans un café au village Hadjeret, Mefrouch, après la rupture du jeûne. Lors d'un attentat perpétré jeudi dernier, un militaire a été égorgé et onze autres blessés dans la région de Aïn Defla. Le même jour, un repenti a été assassiné à El-Kenar (Jijel) et un patriote tué à Tighalimet, près de Sidi Bel Abbes. En outre, un berger a été retrouvé égorgé jeudi à Sidi Douma, près de Saïda, et deux autres ont été enlevés. Par ailleurs, une personne, d'une cinquantaine d'années, a été grièvement blessée à la suite de l'explosion d'une bombe déposée par les terroristes aux abords d'un chemin habituellement emprunté par les forces de l'ordre. Ce bilan semble insignifiant devant l'ampleur des pertes humaines et des dégâts matériels des dernières inondations à Alger et les autres régions du pays, mais qui aurait suscité l'inquiétude et l'indignation des citoyens voire le retour à l'état de psychose ayant caractérisé les Ramadan rouges. Dans ce sens, le plan des terroristes a échoué puisque l'impact médiatique sur lequel ils semblaient miser, faute d'autres moyens autrement plus meurtriers, n'a pas eu l'écho escompté. En revanche, ils continuent de massacrer des civils innocents pour signer leur présence dans un environnement national et international qui leur est devenu hostile et dont même les tergiversations politiques ont disparu depuis la guerre des Etats-Unis en Afghanistan.