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Quand les mots n'ont plus de sens
PALESTINE
Publié dans L'Expression le 03 - 11 - 2015


Alors que les territoires palestiniens sont à feu et à sang, que le peuple palestinien est assassiné au grand jour, au su et au vu de tous, qu'Israël élargit chaque jour la colonisation et le vol des terres palestiniennes, les «régents» du monde affectant une préoccupation hypocrite appellent à la «retenue» et au retour aux «négociations». Ils mettent ainsi sur le même plan occupants et occupés, allant jusqu'à condamner ces derniers. Or, outre les tentatives d'Israël de changer le statut des Lieux saints de l'islam à Jérusalem-Est occupée, l'une des violences faite aux Palestiniens est encore la persistance de la colonisation dans les territoires occupés [à Jérusalem-Est, en Cisjordanie, à Ghaza]. Ainsi, le gouvernement israélien a légalisé rétroactivement ce dimanche près de 800 logements dans quatre colonies en Cisjordanie occupée. Que disent les «régents» à ce propos? Que dit l'ONU? A maintes reprises le secrétaire général de l'ONU [pour ne prendre en compte que l'actuel titulaire du poste, le Sud-Coréen, Ban Ki-moon] avait rappelé que «les colonies sont illégales en vertu du droit international, un obstacle à la paix, et ne peuvent pas aller de pair avec l'intention déclarée du gouvernement d'Israël de poursuivre une solution à deux Etats». Si les mots ont un sens, dès lors qu'Israël a transgressé le droit international et est donc dans l'illégalité, l'ONU savait ce qu'il avait à faire, devait faire pour remettre sur le chemin de la légalité un Etat hors la loi que l'ONU a lui-même créé en violation de ce même droit international. Cela n'a pas été le cas. Profil bas, le secrétaire général de l'ONU «exhorte le gouvernement d'Israël d'arrêter et de revenir sur ces décisions dans l'intérêt de la paix et d'un accord juste sur le statut final». L'ONU, n'exige pas de l'un de ses Etats, devenu hors la loi, de réintégrer la légalité, il le «supplie» de revenir sur des décisions qui entravent la paix. Depuis 1947 (partage de la Palestine historique), le Conseil de sécurité a voté plus de 80 résolutions dont aucune n'a été appliquée par l'Etat hébreu, y compris celle qui lui donna naissance (résolution 181 II du 29 novembre 1947). Les Nations unies se sont ainsi placées en porte-à-faux vis-à-vis de l'un de ses membres. Que disent les Etats-Unis? Leur discours est immuable et stéréotypé depuis 68 ans et singulièrement depuis 1967 et l'occupation par Israël des territoires palestiniens. Ce que nous rappelle opportunément l'actuel secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Ce dernier avait à plusieurs reprises, depuis sa prise de fonction à la tête du Département d'Etat, réaffirmé «l'illégitimité» [notez que M.Kerry utilise le terme «illégitimité» et non «illégalité» comme le font l'ONU et certains pays européens] de la colonisation des territoires palestiniens par Israël. Et celui-ci de souligner: «Nous considérons que les colonies sont illégitimes, on l'a toujours pensé. Et je veux que ce soit bien clair: à aucun moment les Palestiniens n'ont donné leur accord à la colonisation pour retourner à la table des négociations. Ils estiment que les colonies sont illégales. Les Etats-Unis disent que la colonisation n'aide en rien les discussions et sont illégitimes.». Qu'ont fait les Etats-Unis pour que cette obstruction à la paix, ainsi identifiée, soit supprimée? Là aussi, on parle, on égrène des mots qui ne veulent plus rien dire. Cela étant, il faut absolument reprendre les «négociations», disent les Etats-Unis, lors desquelles Israël aura toute la latitude d'élargir la colonisation, réduisant en peau de chagrin l'espace vital palestinien. En fait, Kerry est simplement dans son rôle. C'est sa façon d'imposer la «pax israéliana». Les Etats-Unis sont ainsi juges et partie. En fait, la colonisation avait débuté en juin 1967 dès l'occupation des territoires palestiniens (Cisjordanie, Ghaza et Jérusalem-Est). Il fallait dès le départ arrêter ce processus qui allait rendre ingérable le contentieux israélo-palestinien le menant à l'impasse. Ni l'ONU [paralysé par le veto états-unien] ni les puissances dites influentes n'ont cru devoir exiger d'Israël de se conformer à la Charte de l'ONU et au droit international. Selon la Convention de Genève, les colonies de peuplement sont illégalesm l'article 49 précise: «La Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d'une partie de sa population civile dans le territoire occupé par elle.» Dès 1967, dans sa résolution 242 (22 novembre 1967) le Conseil de sécurité condamnait l'«acquisition de territoire par la guerre» et demande le «retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés». Mais l'ONU ne s'est pas donné les moyens de protéger les Palestiniens spoliés et dépossédés de leurs terres. Ainsi, le monde entier sait d'où vient le mal et le blocage, mais l'on se gargarise de mots tout en évitant d'embarrasser un Etat hors la loi, devenu par la pusillanimité de ceux qui régentent le monde, un Etat hors normes.

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