Sept personnes, dont le fils du directeur de l'EGT Sahel dont dépend la résidence Moretti, ont été écrouées, jeudi dernier, à la prison d'El Harrach. L'audition des prévenus par le procureur de la République près le tribunal de Chéraga puis par le juge d'instruction, aura duré, en tout, pas moins de douze heures. Au terme de l'audition, plusieurs chefs d'inculpation ont été retenus contre les mis en cause, dont la jeune fille à l'origine du déclenchement de la «dérive». «Enlèvement, coups, torture et association de malfaiteurs», sont autant de charges retenues contre les prévenus, entendus par le juge d'instruction un par un, et ce, jusqu'à 2h, dans la nuit de mercredi à jeudi. Il semblerait également, d'après des sources concordantes, que les gendarmes continuent toujours leurs investigations pour retrouver les autres personnes impliquées dans cette affaire. D'après le témoignage de Mehdi Sari sur son lit d'hôpital, ils seraient une douzaine à avoir pris part à sa torture à l'intérieur d'une villa à Moretti. Les rumeurs alimentées par la vox populi et qui présentaient le père d'Amine Melzi comme étant un «puissant» qui a le bras long, semblent balayées par la justice qui a suivi son cours normal et n'a tenu compte d'aucune «interférence» d'où qu'elle vienne.