Les sept personnes accusées d?enlèvement et de torture dans ce qui est communément appelé «Affaire de Moretti» sont passées, hier soir, devant le tribunal de Chéraga. Après une confrontation avec la victime M. S., les prévenus, six garçons et une fille, ont été écroués, dans la nuit, par le juge d?instruction et mis en détention préventive à la maison d?arrêt d?El-Harrach. L?affaire de Moretti est passée, hier, au tribunal. Sept personnes accusées d?avoir torturé et violemment battu, le 8 décembre dernier à la résidence d?Etat de Moretti, le dénommé Mehdi Sari, étudiant à l?Institut de commerce d?Alger, ont été écroués et mis en détention préventive à la maison d?arrêt d?El-Harrach. Cette décision a été prise, hier, tard dans la soirée, par le juge d?instruction près le tribunal de Chéraga. Les choses sérieuses ont commencé à partir de 18h 00 pour ne s?achever que très tard. Retenus à titre préventif à la brigade de gendarmerie de la localité de Bouchaoui, les sept prévenus, six garçons et une jeune fille, âgés entre 19 et 22 ans, avaient comparu, hier, devant le procureur de la République dudit tribunal en présence de la victime qui, faut-il le souligner, porte toujours les séquelles de la torture. Toutes les parties concernées par cette affaire ainsi que les témoins, dont la personne ayant trouvé, le jour des faits, la victime du côté de Ouled Fayet, ont été auditionnées par le procureur de la République qui a procédé à une confrontation entre les sept accusés et la victime. Après audition, les mis en cause ont été présentés au juge d?instruction pour que ce dernier achève l?enquête et annonce sa «sentence». La mère de la victime, une avocate épouse d?un industriel, avait auparavant, exprimé «sa confiance en la justice» et émis le souhait que l?enquête prenne son cours normal. Elle avait affirmé, par ailleurs, qu?elle «n?accusait pas une partie déterminée, car ce crime a été commis par un groupe de personnes». Le colonel Alioua, commandant du groupement d?Alger de la Gendarmerie nationale, avait déclaré simultanément avec le passage de l?affaire devant le tribunal que «les services de la gendarmerie ont ouvert une enquête judiciaire sur les tenants et aboutissants de cette affaire immédiatement après le dépôt de plainte». Le 8 décembre dernier, la victime, Mehdi Sari a été passé à tabac, par ses «copains» à Moretti et s?en est sorti avec des traumatismes plus ou moins graves.