L'espoir renaît en ce début de janvier avec les quelques gouttelettes qui ont mouillé superficiellement les terres, mais que le vent a vite asséchées. Alors que l'Office national de la météorologie (ONM), prévoit le retour de la pluie sur la partie nord du pays, à partir d'aujourd'hui, selon l'ONM, des précipitations allant de 10 à 15mm affecteront jusqu'à demain soir, les régions nord et de l'intérieur du pays. Les voyants sont au rouge. Les agriculteurs de la wilaya de Bouira craignent pour leurs récoltes annuelles et pour cause cette pluie qui tarde à pointer à l'horizon. L'espoir renaît en ce début de janvier avec les quelques gouttelettes qui ont mouillé superficiellement les terres mais que le vent a vite asséchées. La pluviométrie qui est à son plus bas niveau depuis quelques années a aussi influé sur le contenu des barrages de la wilaya. Celui de Tilesdit, dans la commune de Bechloul, a régressé en amont et a reculé sur plus de 300 mètres du côté du lieudit El Ach Oufalkou. Même constat du côté du barrage d'Oued Lakhal dans la commune d'Aïn Bessem où le niveau des eaux retenues est à son plus bas niveau. Le constat est identique à Koudiet Asserdoun dans la daïra de Lakhdaria. Dans un rapport officiel, il est noté que le barrage de Koudiet Acerdoune, d'une capacité de remplissage de près de 640 millions de m3, a baissé, selon les mêmes sources de 40%. Actuellement, il dispose seulement de 360 millions de m3. Celui de Tilesdit, relevant de la commune de Bechloul, connaît la même situation car son taux de remplissage frôle dangereusement les 40%, autrement dit, un manque à gagner de près de 60% de capacité de stockage, laquelle s'élève à 167 millions de m3. Le troisième barrage de Bouira, celui d'Oued Lakhal, situé dans la commune d'Aïn Bessem, enregistre quant à lui, une perte sèche de 35%. Sur les hauteurs de Tikjda, les effets du réchauffement de la planète ne sont plus des informations venues d'ailleurs mais une réalité. En ce mois de janvier qui demeure le pic de l'activité en haute montagne, les touristes manquent considérablement en raison de l'absence de neige. Seules les cimes de Lalla Khedidja sont couvertes d'une très fine couche de poudreuse. Il est utile de préciser que la fonte des neiges reste une source aux diverses nappes phréatiques de la région de Taghzout, lesquelles alimentent le chef-lieu de Bouira, du moins une bonne partie. En plus de la crainte de voir les productions céréalières réduites à néant, les habitants de la wilaya redoutent le retour d'une alimentation rationnelle en eau potable à l'été prochain. La crise si elle venait à perdurer, d'autres wilayas du pays comme Médéa et le sud de la wilaya de Tizi Ouzou seraient alimentés à partir du grand barrage de Maâla. Les habitants de la zone ouest de Bordj Bou Arréridj et ceux du nord de la wilaya de M'sila subiront aussi la rareté de l'eau au niveau du barrage de Bechloul. La note d'optimisme demeure ce bulletin météo qui annonce d'éventuelles chutes de neige et des averses avant la fin de cette semaine. Rappelons aussi que certains ont retardé la campagne labours-semailles en attendant une clémence du ciel qui n'arrive pas malgré la multiplication des prières à travers l'ensemble du territoire de la wilaya. Le thème fait couler beaucoup d'encre et de salive dans les milieux paysans. Certains parlent déjà de catastrophe naturelle et de l'obligation pour les pouvoirs publics de les compenser. Pour d'autres, la situation n'est qu'une justice divine à l'égard de ces mercantiles qui sucent le sang du citoyen en maintenant les prix toujours élevés quelle que soit la production. Les plus visés restent les producteurs de pomme de terre qui sont nombreux dans la wilaya. La situation fera dire à un agriculteur que le Créateur nous pénalise pour nos actes et notre manque de foi. Souhaitons que la naïveté des animaux innocents et des nourrissons, la clémence nous soit tous accordée. Une chose est toutefois certaine, les millions de quintaux de céréales font désormais partie du passé.