Les travailleurs de l'APC de Tibane observent depuis hier un sit-in quotidien d'une heure pour protester contre le retard accusé dans le versement des salaires. Djamel Yataguen, secrétaire général de la section syndicale de l'APC soutient que «ce mouvement pourrait se transformer en grève illimitée si des réponses n'étaient pas apportées dans les plus brefs délais». Notre interlocuteur, qui se référait aux décisions de l'assemblée générale tenue avant-hier, souligne que le retard à l'origine de cette colère des travailleurs est «induite par le différend existant entre le premier responsable de l'APC et le receveur des contributions de la daïra de Chemini». Autre motivation de cette grogne, la décision prise récemment de mettre fin aux fonctions des vacataires. «Celle-ci est contraire aux dernières mesures prises à l'issue de la dernière bipartite». A ce titre, la section syndicale de l'APC de Tibane exige «la réintégration de ces travailleurs dès le début de l'année prochaine». Tibane est l'une des municipalités de la wilaya de Béjaïa où les élections ont été empêchées. Il y a quelques années à peine, elle était un exemple en matière de réalisations et de consommation des budgets. Aujourd'hui, ces travailleurs parlent d'une stagnation préjudiciable aussi bien au citoyen qu'au développement de la collectivité. L'administrateur, dont les prérogatives sont limitées, n'a pas les moyens de faire face aux préoccupations citoyennes de plus en plus nombreuses. Nous avons, hier, essayé de le contacter pour connaître sa version, sa secrétaire nous a informé de son absence pour toute la journée. Il y a lieu là de noter que pour les mêmes raisons, les travailleurs de l'APC de Sidi-Aïch ont dû recourir au débrayage pour toucher enfin leurs salaires du mois de décembre.