Le message du chef de l'Etat concernant l'amorce d'une nouvelle organisation de la presse écrite et audiovisuelle a été accueilli favorablement par les directeurs d'organes. Bachir Cherif Hassan de La Tribune et Idir Benyounès de La Dépêche de Kabylie, apprécient, chacun à sa façon, l'initiative du chef de l'Etat. Bachir Cherif Hassan : «Faire du professionnalisme notre sacerdoce» «Je tiens à noter avec satisfaction la volonté d'ouverture du champ médiatique. Pour ma part, je suis pour une ouverture du champ de l'audiovisuel dans le strict respect de certains principes, à savoir ne pas privilégier les forces de l'argent, de sorte à éviter le règne de l'anarchie. Pour ce qui est de la presse écrite, nous défendons à la tribune la liberté d'expression et le libre accès aux sources de l'information. Comme nous faisons de l'éthique, de la déontologie, du professionnalisme et de l'objectivité notre sacerdoce. Par ailleurs, nous notons avec joie et plaisir l'hommage rendu par le chef de l'Etat aux confrères assassinés par le terrorisme. A nous, maintenant, de trouver les modes opératoires pour être solidaires avec leurs familles.» Idir Benyounès: «Une charte de l'éthique s'impose» «Je pense que nous nous acheminons vers la mise en place d'un Conseil supérieur de l'information et d'un Conseil supérieur de l'audiovisuel, pour peu que le champ soit ouvert aux radios privées. Toutefois, je suis sceptique quant à une éventuelle ouverture de nouvelles chaînes de télévision. Maintenant, quant au respect des règles éthiques et déontologiques, il est plus que nécessaire d'adopter une charte dans ce sens, à laquelle seront associés tous les professionnels.»