Le marasme qui règne au sein de la cité de l'hôpital psychiatrique de Oued Aïssi (Fernane-Hanafi) a incité les travailleurs de cet établissement à recourir à ce moyen jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Le corps paramédical et les ouvriers professionnels de cet hôpital, après plusieurs démarches auprès des autorités locales, n'ont trouvé que la grève comme ultime recours. Pour rappel, cet établissement sis à quelques kilomètres du chef-lieu de wilaya est le seul du genre dans toute la Kabylie. En effet, c'est la seule structure qui accueille les malades de toute la région et même d'ailleurs. Cet établissement souffre de plusieurs maux, et ce, depuis longtemps, ce qui a provoqué des mouvements de protestation à plusieurs reprises. Ceci est dû principalement, selon le personnel, «à la mauvaise gestion du directeur». Parmi les nombreux problèmes qui touchent ces individus, le non-octroiement des oeuvres sociales depuis 1993, les licenciements arbitraires des ouvriers et l'absence totale de reclassement. La seule issue que les travailleurs ont trouvée face au mutisme des autorités concernées fut de recourir à une grève illimitée. Avant cela, ils ont organisé un sit-in devant le siège de l'administration de leur établissement. Selon eux, le directeur les aurait défiés de recourir à une grève au sein de l'hôpital au lieu d'écouter leurs doléances, façon de leur faire comprendre qu'ils ne peuvent rien faire. Ce qui les a mis dans une colère noire et les a incités à utiliser d'autres moyens pour régler leurs problèmes. Cependant, ceci n'est que la partie apparente de l'iceberg, car les véritables problèmes de l'établissement sont plus profonds et vont au-delà des retards des payes ou des oeuvres sociales. C'est pourquoi le personnel, qui a plus qu'assez de cette situation, compte poursuivre le combat jusqu'à satisfaction de ses doléances.