Ces évènements sont devenus le lot quotidien au sein du football national, et sont malheureusement en train de prendre des proportions graves car avant-hier au stade de Bologhine on a réellement failli commettre l'irréparable. Ce qui s'est produit avant-hier au stade Omar-Hammadi de Bologhine, avant et pendant le match qui opposait le Mouloudia d'Alger au Rapid de Relizane, rencontre qui entrait dans le cadre de la 17ème journée «retour» de la Ligue 1 Mobilis, dépasse tous les entendements. Pour cause, Dieu seul sait ce qui aurait pu se produire si jamais le doyen des clubs algériens ne s'était pas imposé samedi dernier, tant une bonne partie des supporters mouloudéens s'était déplacée à Bologhine avec la ferme intention de faire vivre un véritable enfer au club phare de Bab El Oued. Il est clair que le dernier match derby perdu contre le CR Belouizdad, a donné lieu à une dernière semaine très mouvementée au sein du Mouloudia. Pis encore, certains joueurs qui étaient entrés en conflit avec l'actuelle direction du club algérois, sous tutelle de la Sonatrach, essentiellement pour des motifs d'ordre salarial, le tout corsé par l'accrochage qui s'est produit entre les joueurs Chaouchi et son coéquipier Karaoui, a grandement contribué aux derniers graves événements survenus ce dernier week-end, à l'occasion du match sus-cité. Des évènements devenus le lot quotidien au sein de ce football national de l'élite, et sont malheureusement en train de prendre des proportions graves car avant-hier au stade de Bologhine, on a réellement failli encore commettre l'irréparable dans un stade de football algérien. Des images déplorables qui ne vont pas manquer de circuler sur le Net, et qui expriment aujourd'hui avec force toute la laideur d'une réalité qui reflète fidèlement le vécu au quotidien du MC Alger, et même celui de la plupart des clubs. Ce qui s'est encore passé avant-hier au stade Omar-Hammadi montre à quel point notre jeunesse est complètement «gangrénée» par un très grave fléau de moins en moins maitrisables même par les pouvoirs publics. Les échauffourées qui se sont déroulées entre les forces de sécurité et une partie des supporters du Mouloudia, ne sont guère aujourd'hui le fait du hasard, mais bien plus que cela. Pour preuve, malgré les nombreux et incessants appels au calme qui avaient précédé le match MC Alger-RC Relizane, et notamment les sérieuses mises en garde adressées à l'égard de la galerie mouloudéenne, toute l'équipe du Mouloudia, entraîneur, joueurs et dirigeants actuels, ont vécu un véritable enfer en règle, visiblement bien «préparé» par des commanditaires de l'ombre. L'utilisation de très dangereux projectiles de nature pyrotechnique, et qui ont réellement mis en danger la vie des personnes assises au niveau de la tribune officielle, où avait pris place le Suisse Schürmann, avant que l'actuel sélectionneur des U 23 ne quitte le stade dans la précipitation au bout de 30 minutes, prouve de manière incontestable le degré de «pourrissement» atteint aujourd'hui par le Doyen. Du côté du stade du 20-Août 1955, les supporters du Nasria n'ont point ménagé leur équipe, au point où le coach Bouzidi a accusé ouvertement certaines personnes de vouloir à tout prix «casser» le NAHD. Comme quoi, les réflexes et les comportements qui ont la peau dure, souvent à l'origine de la violence dans les stades, perdurent et font régulièrement craindre le pire, comme si quelque part, des personnes tirent profit de cette atmosphère devenue de plus en plus intolérable. La mort tragique du footballeur Albert Ebossé a malheureusement été mise «aux oubliettes», jusqu'au prochain drame qui guette tous les week-ends nos stades de football. Basta! Ce foot «pourri» est pris en otage par des «zombies» qui n'ont rien à voir avec le véritable football. Notre sport roi, ou de ce qu'il en reste réellement aujourd'hui de sain, est devenu déplorable à tous les niveaux, dans une société totalement en proie à une violence multiforme, et sans limites désormais. Pourtant, ce magnifique dernier documentaire réalisé par Eric Cantona, faisait les éloges du football algérois. Ce fameux «Loking for Alger», était en réalité un message très fort, et marqué par son prestigieux producteur et réalisateur, par quelque chose de «sacré» aux yeux du vrai ballon rond.