L'avant-projet de déclaration politique et une charte d'engagement seront soumis à l'approbation des membres de l'Isco. L'instance de suivi et de consultation de l'opposition se réunit demain pour valider les documents politiques élaborés par les commissions préparatoires de ce rendez-vous. La réunion de demain qui se tiendra au siège du parti Ennahda, sera strictement politique. Les partis de l'opposition doivent prendre des décisions claires et fermes par rapport aux nombreuses questions de la vie politique nationale. Les trois documents politiques élaborés par les commissions préparatoires du deuxième congrès seront débattus et avalisés lors de ladite rencontre. Un avant-projet de charte d'engagement qui a été débattu lors de la dernière réunion tenue au siège du parti Talaiou El Hourriyet, sera soumis à l'approbation des leaders des formations, personnalités et représentants de la société civile. Cette charte qui sera signée par tous les membres de cette instance, y compris les nouveaux venus, permettra d'éviter le double jeu politique de certains membres de l'Isco. La commission politique de l'Isco a finalisé également la déclaration politique à soumettre à l'approbation des leaders de cette Instance durant la rencontre prévue pour demain. Cette déclaration trace la nouvelle étape dans la vision politique de l'action commune de l'opposition, une année et demie après sa mise sur pied, à la lumière des nouvelles donnes et développements survenus sur la scène politique. «Le temps a donné raison à l'opposition quant à la justesse de ses propositions et alternatives contenues dans la plateforme de Mazafran 1 traitant de la solution de sortie de crise sur le plan politique, économique et social», a indiqué le président de la sous-commission politique, Toufik Tifour, également membre du bureau politique du MSP. L'opposition se prépare ainsi à tenir son deuxième congrès pour évaluer les actions communes menées depuis le 10 juin 2014 et déterminer sa feuille de route pour les années à venir. L'opposition qui a rejeté la Constitution, aussi bien dans la forme que dans le fond, note que cette révision constitue une fin de non-recevoir à l'appel de l'opposition pour une transition démocratique pacifique. L'avant-projet de la déclaration politique contient un appel à la société civile à s'impliquer dans le combat démocratique. Le responsable de la commission logistique, fait part d'ores et déjà d'obstacles et difficultés qui se dressent devant eux, pour dénicher un endroit qui pourra abriter ce rendez-vous important. Le second congrès, prévu pour le 27 mars prochain, sera une véritable épreuve pour l'opposition qui veut élargir ses rangs et gagner en crédibilité et ce, avant d'affronter l'autre test des législatives de 2017. La majorité des partis politiques de l'opposition ont fait de l'austérité introduite par la loi de finances 2016, leur cheval de bataille. Selon ces formations, le peuple qui a été exclu de la Loi fondamentale sera aussi appauvri. Elle (ces partis... Ndlr) n'ont pas manqué de mettre en garde notamment contre les retombées de l'impasse socio-économique à venir. Sous l'effet de la précarité qui s'installe durablement en menaçant la cohésion sociale du pays et l'absence de la transition économique, qui est consubstantielle à la concrétisation de la transition démocratique, le pays risque de grandes turbulences sociales, indique-t-on. Globalement, l'opposition relève que le pays fait face à une impasse politique globale et à une situation économique d'une exceptionnelle gravité et à des perspectives sociales particulièrement menaçantes, des défis qui ne trouveront même pas un brin de réponse dans la révision constitutionnelle. Sur un autre registre, les politiques tirent la sonnette d'alarme sur un autre danger autrement potentiel: la division au sein des centres de décision sous l'impact des divergences et contradictions d'intérêts des forces occultes, notamment celle de l'argent sale qui l'a accaparée.