Les universitaires ont procédé, depuis la journée de lundi, à l'occupation des locaux de leur institut. Dans un communiqué adressé hier à notre rédaction, l'association estudiantine «Nedjma» de l'Université des sciences sociales de Bouzaréah, dénonce, sur un ton loin d'être conciliant, l'arrestation, durant la nuit de lundi, «d'une dizaine d'étudiantes et d'étudiants au sein de l'Institut des sciences de l'Information et de la Communication (Itfc)» dont certains, mentionne-t-on, sont membres de ladite association. Il faut dire dans la foulée que les universitaires ont procédé, depuis la journée de lundi, à l'occupation des locaux de leur institut en guise de contestation contre l'interpellation, il y a quelques jours, de l'un de leurs collègues. Cette décision d'occuper le campus, faut-il le préciser, a été prise lors d'une assemblée générale tenue au sein de la résidence universitaire Taleb Abderrahmane de Ben Aknoun. L'heure est à l'escalade, puisque les universitaires contestataires ne sont pas prêts à revoir leur feuille de route. «L'association Nedjma dénonce énergiquement cette énième atteinte aux franchises universitaires chèrement acquises par les hautes luttes du mouvement estudiantin», mentionne-t-on dans ladite missive. Sur la lancée, l'association Nedjma, signataire de la déclaration, estime sans réserve aucune qu'il «existe d'autres procédés pour régler toutes formes de conflits sociaux dans un institut qui enseigne aux étudiants l'art de communiquer et de gérer les affaires de la cité». En faisant référence au même document, l'on s'apprête apparemment à croiser le fer du fait que la seule revendication énoncée, à savoir «la libération des étudiants arrêtés» demeure encore «insatisfaite». Cette requête, faut-il le souligner, a été clamée haut et fort au lendemain de l'interpellation de l'étudiant H.Merzouk depuis presqu'un mois. La même source indique aussi que cinq autres de ses collègues sont poursuivis en justice dans la même affaire. Quant aux chefs d'inculpation retenus contre l'étudiant emprisonné, l'on parle surtout, côté justice, de «destruction de biens publics et incitation à la violence». Du moins c'est ce que révèlent certains étudiants, interrogés sur l'origine de cette affaire qui, semble-t-il, a pris des proportions inquiétantes.