M. Ghachi Lounès ne veut pas que ce corps soit exclu des réformes envisagées par les pouvoirs publics. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) veut s'impliquer dans le projet de la nouvelle loi sanitaire qui constitue bel et bien la pierre angulaire pour une réforme hospitalière longtemps attendue. Du moins, c'est ce qui ressort des déclarations de M.Ghachi Lounès, secrétaire général du syndicat, interrogé en marge de l'AG tenue hier au CHU Mustapha Bacha. Notre interlocuteur a mis en relief, en répondant à nos questions, la revendication de son organisation qui porte a priori sur la mise en valeur de la profession du paramédical. La prétention a été clamée haut et fort par les paramédicaux et c'est autour de cette question précise que l'on a jugé nécessaire de créer le SAP qui n'était auparavant qu'une simple association de paramédicaux. Agréé le 14 septembre de l'année écoulée, le Syndicat algérien des paramédicaux se voit déjà dans la peau de l'un des représentants officiels du corps paramédical. M.Ghachi Lounès ne veut pas que ce corps soit exclu des réformes envisagées par les pouvoirs publics. Plus explicite, il considère que les syndicats du secteur de la santé doivent nécessairement s'impliquer dans le processus de réforme du secteur de la santé. Pour ce qui est du corps des paramédicaux, le porte-parole du SAP parle d'une collaboration «indispensable» de son syndicat pour la réussite de cette refonte dans le domaine paramédical. D'ailleurs, pour étayer ses propos, des propositions, dans le cadre de cette nouvelle loi sanitaire, ont été faites et déposées auprès de la tutelle. Les suggestions du SAP, ex-association nationale des paramédicaux, portent essentiellement sur la révision du statut de la profession. Il faut signaler que c'est l'une des revendications principales du SAP, sachant, a-t-on précisé, que juridiquement parlant «les paramédicaux ne jouissait d'aucun statut». Autres propositions, l'on évoque également la question portant sur la formation continue mais aussi celle relative à l'augmentation des salaires. Pour le moment, M.Ghachi fera remarquer que les suggestions de son syndicat ne sont pas encore au stade de revendications, puisque, considère-t-il, les requêtes doivent concerner aussi et surtout les malades. Pour se faire valoir, le secrétaire général du SAP préfère ne pas «faire des choix» du moment que, sur le plan structurel, le Syndicat algérien des paramédicaux vise «tout d'abord à s'imposer sur le terrain à travers la mise en place de différentes sections syndicales». D'ailleurs, l'assemblée générale des paramédicaux organisée hier au CHU Mustapha, s'inscrit dans le cadre de la préparation de l'élection des membres du bureau du SAP au niveau de cette structure hospitalière.