Le chef de l'Etat a informé ses interlocuteurs des possibilités d'investissement qu'offre l'Algérie. Au troisième jour de sa visite d'Etat en Turquie, le président de la République a rencontré, hier, à Istanbul, les hommes d'affaires turcs. Organisée par le Conseil des relations économiques extérieures de la République de Turquie (Deik), cette rencontre a permis à Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu'à la délégation qui l'accompagne d'informer leurs hôtes des possibilités qu'offre l'Algérie en matière d'investissements. Après avoir souligné que le flux des échanges entre les deux pays a dépassé le milliard de dollars en moins de 10 ans, le président Bouteflika a affirmé que «de très bonnes perspectives se présentent aujourd'hui qui nous incitent à renforcer ce partenariat, en veillant à sa diversification et à sa durabilité». Le président de la République a ajouté que le secteur de l'énergie «est en mesure d'offrir de grands potentiels d'investissement et de partenariat à nos deux pays qui pourront ainsi renforcer leur complémentarité dans ce domaine». Le président Bouteflika a, enfin, déclaré que les gouvernements des deux pays «travaillent activement au renforcement du cadre de la coopération bilatérale qui devrait bientôt enregistrer de nouveaux accords». Cette rencontre a aussi été une occasion pour les hommes d'affaires turcs d'exprimer leur disponibilité à investir en Algérie et de soulever les contraintes rencontrées par certains d'entre eux qui ont déjà entamé des projets. Dans une réplique qui se veut en même temps une mise au point, le chef de l'Etat a fait savoir à ses interlocuteurs que les entreprises algériennes ont compris que le partenariat entre l'Algérie et la Turquie «ne s'arrête pas aux portes du seul domaine du commerce». Après s'être recueilli, aussitôt arrivé à Ankara, sur le mausolée de Mustapha Kemal Atatürk, le chef de l'Etat, s'est rendu, jeudi dans la ville de Bursa où il a inauguré une avenue qui porte le nom de l'Emir Abdelkader. Une initiative qui Coïncide avec le 150e anniversaire de la présence dans cette ville, de 1852 à 1855, du «père de l'Etat algérien moderne». C'est à Bursa que l'Emir rédigea sa célèbre «lettre aux Français», intitulée «rappel à l'intelligent et avis à l'indifférent». Ce geste on ne peut plus symbolique, rappelle si besoin est, un pan de l'histoire commune entre l'Algérie et la Turquie. L'escale suivante de la visite du chef de L'Etat a été Istanbul. Une halte au cours de laquelle il a visité l'unité industrielle Abdi Brahim spécialisée dans la fabrication de produits pharmaceutiques, une des plus anciennes entreprises turques et leader dans son domaine. Active sur le marché international, l'unité Abdi Brahim coopère avec plus de 40 firmes mondiales, ce qui lui a valu de figurer parmi les plus grandes firmes internationales. Produisant une gamme de plus de 180 produits pharmaceutiques, répartis en plusieurs catégories thérapeutiques, cette entreprise ambitionne, selon ses responsables, de renforcer sa présence en Algérie. Sa capacité de production s'élève actuellement à 190 millions de boîtes de médicaments répondant aux normes internationales. A noter que lors de son séjour au pays d'Atatürk, le chef de l'Etat a rencontré la communauté algérienne dans ce pays. Des entretiens politiques intenses ont par ailleurs, uni le chef de l'Etat avec les responsables turcs, à savoir son homologue Ahmet Necdet Cezer et le Premier ministre Erdogan.