img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160614-15.jpg" alt=""C'est un gouvernement de gestion du statu quo"" / «Ce remaniement s'inscrit dans la logique du sauvetage d'un système politique dépassé et pas dans celle du sauvetage du pays...» A travers son communiqué au sujet du dernier remaniement ministériel, Talaiou El Houriyet estime qu' «au bout du compte, le gouvernement remanié est un gouvernement de gestion du statu quo». «Il n'apporte rien de nouveau et se condamne de ce fait à la fuite en avant que le régime politique en place s'est donnée pour stratégie de survie», est-il indiqué. Pour Ali Benflis «ce remaniement s'inscrit dans la logique désespérée du sauvetage d'un système politique dépassé et manifestement pas dans celle du sauvetage du pays avant qu'il ne soit trop tard». En fait, souligne-t-il, «le gouvernement ne gouverne plus depuis très longtemps. Il ne tient plus que des réunions devenues rarissimes». «L'on ne lui connaît aucun cap ni aucun projet. Son ineffectivité est de notoriété publique», a-t-il encore asséné. Dans de telles conditions, les remaniements ministériels peuvent susciter la «curiosité» mais ils sont «dépourvus de sens», peut-on lire également. «Les gouvernements qui se sont succédé depuis une décennie ont conduit le pays à l'impasse politique, à la faillite économique et à la déstabilisation sociale dont les signes avant -coureurs se multiplient et s'accumulent», commente-t-il. «Ces gouvernements ne sont que le bras exécutif d'un système politique qui porte lui-même la responsabilité de l'ensemble de ces échecs», a-t-il ajouté. «Faute d'une modernisation de ce système politique, il serait vain d'attendre d'un remaniement ministériel qu'il constitue la panacée aux maux politiques et institutionnels qui assaillent la nation de toutes parts», a-t-il réitéré.«Comme tous ses devanciers, le gouvernement remanié n'a ni crédibilité, ni légitimité aux yeux de nos concitoyennes et nos concitoyens pour prétendre pouvoir les mobiliser à l'effet de faire face aux multiples défis actuels», fait-il savoir. «L'ampleur des échecs passés lui a valu la perte irrémédiable de leur confiance. Ils ne croient nullement en lui pour marquer un nouveau départ», a-t-il conclu. Par ailleurs, le président de Talaiou El Houriyet a noté que «le vide durable au sommet de l'Etat a profondément anesthésié toute vie institutionnelle dans le pays». Pour rappel, le président Bouteflika a procédé samedi dernier à un remaniement ministériel qui concerne notamment les postes de l'énergie et des finances. Il s'agit du cinquième remaniement du gouvernement du Premier ministre Abdelmalek Sellal depuis sa nomination en 2012. Les raisons du remaniement n'ont pas été précisées mais il intervient à un moment où la crise financière et économique s'exacerbe. Entre les réformateurs qui souhaitent rendre l'économie algérienne moins dépendante des hydrocarbures et ceux qui souhaitent conserver un système économique dominé par l'Etat, le débat est vif.