«l'Algérie recèle d'immenses potentialités ainsi qu'une position géostratégique.» Le ministre du Tourisme, Mohamed Seghir Kara a, dans l'allocution d'ouverture des travaux de la conférence régionale ouest, sur le tourisme qui s'est déroulée, hier, à Aïn Témouchent, prôné l'amnistie générale et son binôme la réconciliation nationale. Devant un panel d'experts et de professionnels du secteur, il s'est longuement attardé sur la nécessité de sortir des sentiers battus et de réfléchir sérieusement aux moyens humains et matériels à mettre en place pour insuffler à la profession un départ en force. Pour le haut responsable, «le retour de la sécurité, grâce à la politique de concorde civile initiée par le président de la République a permis de redorer le blason de l'Algérie et soigner son image ternie par une sombre décennie. La relance du secteur qui commence à être perceptible sur le terrain n'a été possible, selon l'orateur, qu'après que le chef de l'Etat, conscient des enjeux, ait entrepris d'instaurer une politique de paix et de réconciliation dès son investiture en 1999». Cette dernière a porté ses fruits puisque «l'image du pays a changé, pour preuve, on constate un mouvement et une redynamisation du secteur à travers le flux de touristes étrangers notamment à destination du Sud et des grands villes dans le cadre des affaires économiques». Le ministre a précisé que «le premier magistrat du pays accorde une importance capitale au tourisme qu'il considère comme le fer de lance de toute nation qui aspire à la modernisation et au progrès». Il a rappelé que «cet intérêt particulier de la part du président de la République est clairement défini dans la lettre qu'il nous a adressée à l'occasion de la Journée mondiale du tourisme qui coïncide avec le 27 septembre, dans laquelle, il a mis l'accent sur le rôle vital que devra dorénavant jouer le tourisme dans le processus de développement». Ceci étant, «les grands pays touristiques, a-t-il estimé, sont les plus développés». Aussi, il a exhorté ses pairs à travailler dans ce sens «car, a-t-il jugé, il incombe à l'ensemble des acteurs de contribuer d'une manière effective à relever le défi de porter haut le secteur et faire en sorte que l'Algérie intègre la cour des grands». Une tâche qui n'est pas aisée et qui nécessite l'apport de tous. Cette nouvelle stratégie est ancrée par les nouvelles orientations politiques et économiques à l'orée de la mondialisation. «L'Algérie, a-t-il ajouté, ne peut rester spectatrice devant les mutations qui s'opèrent autour d'elle.» Le ministre a insisté sur le fait que «l'année 2005 est celle du tourisme». Et d'affirmer : «On ne peut plus compter sur les ressources périssables.» Il a exhorté les professionnels de son département à «canaliser toutes les énergies nationales pour faire de ce secteur névralgique une locomotive de la véritable relance économique». Pour Mohamed Seghir Kara, la lettre du président de la République est considérée comme «une feuille de route et un plan de travail sur lequel sera basée la stratégie à imprimer au secteur du tourisme. Laquelle stratégie sera le déclic de l'amorce des réformes. D'autant plus que l'Algérie recèle d'immenses potentialités ainsi qu'une position géostratégique. Elle a de quoi dépasser largement ses voisins et qui pourra faire d'elle une destination prisée». Le ministre a expliqué le choix d'Aïn Témouchent pour abriter la conférence du fait que cette ville a émergé du lot grâce à ses richesses pouvant lui procurer une réputation de pôle touristique par excellence. A ce propos, le ministre avait auparavant effectué une visite d'inspection de quelques sites et hôtels, tels le Bel Air II, le complexe touristique d'El Hadjar ainsi que la plage Madagh, rendue accessible grâce à une nouvelle route reliant la ville d'Aïn Témouchent à celle d'Oran. Cette petite plage, d'une extrême beauté, fait face aux îles Haribbas en Espagne. Il y sera aménagé un port de plaisance et des cases de pêcheurs. Elle sera, selon les responsables, prête à recevoir du monde dès l'été prochain.