Le président philippin Rodrigo Duterte a annoncé hier qu'il voulait rencontrer un chef rebelle recherché, promettant de faire fi du mandat d'arrêt lancé contre lui afin de promouvoir la paix. Rodrigo Duterte a déclaré avoir parlé mardi à Nur Misuari, fondateur du Front Moro de Libération nationale (MNLF), l'un des deux principaux mouvements rebelles musulmans établis dans le sud des Philippines. Je lui ai dit: «Nur, je n'ai aucune intention de t'arrêter et de te placer en détention. Tu peux tout simplement sortir, demander à n'importe quel soldat ou policier de t'escorter dans un endroit où nous pourrons parler», a-t-il déclaré. «Il a dit qu'en deux jours, on pourrait signer quelque chose et mettre fin aux combats», a-t-on souligné. Sous la présidence de Benigno Aquino, les autorités avaient lancé contre Misuari des poursuites pour rébellion, un chef d'accusation passible de 30 ans de prison. Il est accusé d'avoir été le maître d'oeuvre d'un siège contre la ville de Zamboanga, dans le sud de l'archipel, qui avait fait plus de 200 morts en 2013.