L'Onda, ce carrefour de la création et du talent, est devenu une institution respectable et incontournable. L'Office national des droits d'auteur et droits voisins prend son bâton de pèlerin depuis hier à partir de la ville la plus culturelle de Yemma Gouraya, un périple de rencontres-débats avec les artistes-interprètes et la communauté culturelle de la wilaya de Béjaïa, et de Jijel. Une opération qui s'étalera sur tout le territoire national. Une rencontre d'échanges et de débats qui permettra des échanges entre le directeur général de l'Onda et la famille des artistes créateurs d'oeuvres, et producteurs artistiques. Une façon pour l'office de vulgariser ses actions et ses différentes missions, mais aussi une aubaine pour le monde culturel de faire part directement de ses problèmes. Ainsi, lors de cette réunion inaugural d'un long périple national, et dans le cadre de ses missions, notamment celle relative à la protection des intérêts moraux et matériels des auteurs ou de leurs ayants droit et des titulaires des droits voisins, l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (Onda) «compte 17.000 bénéficiaires de droits d'auteur dont 11.000 créateurs d'oeu-vres et 6000 artistes interprètes et auteurs» a déclaré hier son directeur général M. Bencheikh lors d'une réunion régionale avec les artistes et auteurs de Béjaïa et Jijel... le montant global dépensé par l'office s'élève à 1 milliard de dinars depuis 2014, dont la redevance moyenne s'élève à 800 000 DA au profit des artistes dans différents domaines artistiques, nous renseigne M. Bencheikh. L'Onda, ce carrefour de la création et du talent est devenu une institution respectable et incontournable. Sur une autre précision relative à la protection sociale des auteurs et des artistes-interprètes ou exécutants, M.Bencheikh a rappelé la mission sociale de l'office qui est scindée en trois volets, aides sociales, assistance médicale et la retraite complémentaire. A cet effet, le conférencier a défendu ses actions qui ont été frappées de droit de retenue «lorsque l'Onda fait des actions sociales, on n'en parle pas par mesure de retenue. On fait plusieurs actions sociales, dans la retenue totale par respect aux artistes qui souffrent en douceur», a asséné le directeur de l'Onda devant une salle archicomble. D'ailleurs, à titre indicatif, il révèlera une vérité sur la retraite complémentaire dont 272 auteurs bénéficient d'une retraite complémentaire de 135.000 DA à condition que l'auteur remplisse les trois conditions: avoir 65ans et plus, 15 ans d'adhésion à l'office et totaliser la somme de 270.000 DA des sommes reçues de l'Onda. Mieux encore assènera-t-il, même si ses conditions ne sont pas satisfaites, l'office prend en charge les anciens artistes et leurs ayants droit, sans ressources, à hauteur de 10.500 DA comme retraite complémentaire de vieillesse, c'est au cas par cas dira-t-il, tout en révélant les ressources de l'Onda: «Les rémunérations versées aux auteurs et ayants droit proviennent des redevances versées par les «utilisateurs et exploitants publics» de ces oeuvres protégées et déclarées auprès de l'Onda». Par ailleurs, répondant aux nombreuses questions des artistes et auteurs présents, notamment celle relative au phénomène du plagiat, le premier responsable de l'Onda a déclaré que «l'office s'est déjà mis au diapason des normes internationales en matière de protection de la propriété intellectuelle et de lutte contre le piratage».