Cela n'empêchera pas la «pasionaria» algérienne de se déclarer touchée par les propos du président. Les «éloges» du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika a l'égard de la secrétaire générale du PT lors de son allocution à l'occasion de la fête du 8 Mars semblent toucher Mme Hanoune. Dans une conférence de presse animée hier au siège de son parti, Mme Louisa Hanoune qui a déclaré être touchée par la déclaration du président de la République a pris acte de la marque de sympathie du premier magistrat du pays mais dira et cela en conformité avec ses convictions qu'elle continuera à lutter car, martèle-t-elle: «Je ne suis pas d'accord avec la manière avec laquelle est gérée l'économie, l'école, la santé,... etc.», comme pour couper court à toutes les rumeurs qui courent déjà sur son entrée au gouvernement le leader du PT dira: «Nous n'avons pas besoin d'être au gouvernement pour défendre l'Algérie.» Elle affirmera à ce sujet qu'elle continuera à défendre les droits des travailleurs, de la femme et de toutes les couches défavorisées. Revenant à la charge, le code de la famille sera encore une fois longuement décrié par Louisa Hanoune à l'occasion de la Journée mondiale de la femme. Offensive, la secrétaire générale du Parti des travailleurs n'a pas mâché ses mots à l'encontre d'un code qu'elle a qualifié d'infâme qui veut maintenir la femme dans un statut de mineur. Pour elle, rien que le fait d'obliger la femme à disposer d'un tuteur (wali) est une humiliation pour toutes celles qui, à l'instar des hommes ont combattu pour la sauvegarde de l'Algérie. «On veut faire de nous une sorte de communauté de Normands», a-t-elle martelé en dénonçant au passage l'absence de débats sur les amendements apportés au code de la famille au Parlement. Pour Louisa Hanoune, tant que le code est maintenu, le 8 Mars pour elle sera une autre journée de lutte de la femme pour recouvrer ses droits dans la société en pleine mutation. La leader du Parti des travailleurs consacrera ainsi un long moment aux droits des algériennes notamment au travail. Elle n'hésitera pas à dénoncer l'exploitation des ici en Algérie par les Chinois qui disposent, semble-t-il, d'ateliers clandestins. D'après elle, le travail informel de la femme ouvre la voie à beaucoup de fléaux, à commencer par la prostitution. Idem pour ce qui concerne les allocations familiales. La première responsable du PT soulignera gravement que le désengagement de l'Etat sur ce sujet est un grave précédent pour les familles algériennes d'autant plus que les employeurs (privés) ont déclaré que la décision, si elle venait à être exécutée, les obligerait à ne recruter, à l'avenir, que les célibataires. Bref, la secrétaire générale du PT dira que c'est un terrible arsenal de lois antisociales qui est proposé et promulgué, ces derniers temps, à commencer par celle des hydrocarbures qui confisque, d'après elle, 75% des recettes de la nation. Par ailleurs, et concernant le retrait des élus RND de Kabylie, conformément au protocole d'accord passé avec le mouvement des archs, Mme Louisa Hanoune l'a également qualifié de grave précédent, en égratignant au passage le RND sans le nommer, à cause de ses changements de position au gré des conjonctures. Elle affirmera, en ce qui concerne ce sujet, que si les pouvoirs publics décident de dissoudre toutes les assemblées à travers le pays, elle y adhérera volontiers. Mais si cela concerne uniquement la Kabylie, le leader du PT se dit franchement opposée.