Réinventer la relation start-up-PME: un impératif pour notre développement économique. C'est avec le soutien de la délégation de l'Union européenne en Algérie que l'économiste Ghani Kolli, animera la rencontre. Le Care explique que sa vocation est celle de l'action et de la réflexion autour de l'entreprise et a choisi de consacrer une de ses matinales à l'entreprise à travers un projet piloté avec l'appui financier du Centre international pour l'entreprise privée (Cipe). Le Care souligne qu'il fait de la diversification économique et la construction d'une économie durable un de ses axes stratégiques pour cette année 2016. Selon son président, Slim Othmani, le thème développé lors de cette matinale s'inscrit pleinement dans ce cadre et tente d'élucider à la fois un levier de diversification en vue de créer de nouvelles sources de revenus hors hydrocarbures et de durabilité en ce sens qu'il faut concilier la création de richesses avec un impact positif sur le plan social, mais aussi environnemental et cela en posant les vraies problématiques dont celle relative au cursus offert aux futurs managers, chefs d'entreprises, entrepreneurs et à un éventuel ratage total de certains savoirs critiques «pour notre futur économique».«Quel environnement offrons-nous pour nos entreprises en démarrage (start-up)? Quel intérêt pour nos entreprises de les intégrer à leur chaîne de valeur?», s'interroge-t-il encore. Il veut aussi trouver et bâtir des passerelles entre les PME et les start-up pour créer une adéquation entre des problèmes d'entreprises et des innovations de start-up tout en valorisant les projets de recherche universitaire. Selon Othmani, ces questionnements guideront l'intervenant pour illustrer le nouveau lien à (ré) inventer entre l'entreprise et l'université et entre les deux entités complémentaires: la start-up et la PME, en l'absence et dans l'attente de l'émergence d'un écosystème entrepreneurial en Algérie. Au-delà du constat, comment faire concrètement pour inculquer la culture de l'incubation des start-up aux entreprises algériennes et non seulement à l'Etat, de sorte que ce soit un levier de croissance pour les deux parties au bénéfice de l'économie en général, ajoute-t-il. «Longtemps on a cru que la disponibilité de l'argent accessible aux porteurs de projets résout la problématique de création d'emplois. Peut-être, mais sans doute pas celle de la création de richesses ni celle de l'intégration économique de ces entreprises en démarrage pour en faire des entreprises proactives économiquement et socialement», a-t-il indiqué. Selon Othmani, plus d'une voix se lève pour dénoncer l'environnement des affaires en général et celui de l'entrepreneuriat en particulier. Certes, tout reste à faire, mais en attendant, n'est-il pas aussi de la responsabilité des entreprises existantes de repenser leur rôle dans l'économie en intégrant la dimension d'incubation et d'accélération de petites structures en démarrage?» suggère-t-il.