Les auteurs rencontrent leurs lecteurs Tous les stands grouillaient de monde dans une journée qui a battu le record en matière d'affluence. Amine Zaoui, Wassiny Laâredj, Yahia Belaskri, Smaïl Goumeziane, Mustapha Chérif, Ali El Hadj Tahar, Fadéla Merabet, Ahmed Nekkar, Lynda Koudache, Malek Houd et la liste est encore très longue des écrivains, romanciers, essayistes et poètes à avoir marqué de leur présence la troisième journée du Sila. Une journée qui a battu le record en matière d'affluence, en dépit d'une panne de tramway, qui a sérieusement perturbé le transport dans la capitale durant une grande partie de la journée. Tous les stands grouillaient de monde en effet. C'est le cas notamment au niveau du stand des éditions de l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag) surtout avec l'arrivée du célèbre romancier Wassiny Laâredj venu dédicacer ses oeuvres qui ont été éditées, il y a une année, par cette maison d'édition étatique dont le directeur général n'est autre que Hamidou Messaoudi, le commissaire du Sila. Même ambiance de grande affluence, un peu plus loin, au niveau du stand des éditions «Tafat» où Amine Zaoui, romancier bilingue et prolifique, ancien directeur de la Bibliothèque nationale, dédicaçait son livre «Un incendie au Paradis». Du côté des éditions «El Ikhtilaf», c'est l'épouse du même Amine Zaoui, Rabea Djalti, qui signait ses ouvrages en langue arabe à ses nombreux lecteurs. Idem dans presque la totalité des stands du Pavillon central avec parfois quatre écrivains en même temps qui attendaient, le sourire aux lèvres, l'arrivée des lecteurs pour échanger avec eux des propos, mais aussi pour prendre des photos. Au stand du Haut Commissariat à l'amazighité-HCA, ce sont deux écrivains amazighophones qui sont les invités du jour. Malek Houd et Lynda Koudache. Cette dernière est la première romancière d'expression kabyle dans l'histoire de la littérature amazighe. Après un premier roman épuisé, intitulé «Aechiw n tmes», Lynda Koudache est revenue à l'occasion de la 21e édition du Sila avec un second roman intitulé «Tamacahut tanegarut». Toujours dans le domaine amazigh, l'écrivain Ahmed Nekkar est aussi présent au stand des éditions «Identité» où il dédicace ses quatre romans dont le premier, «Yugar ucarig tafawet», édité en 1999, avait obtenu le prix Mouloud-Mammeri, décerné à l'époque par la Fédération des associations culturelles amazighes, que présidait l'universitaire Malika Ahmed Zaid. Ahmed Nekkar, revigoré sans doute par l'obtention de ce prix, n'a pas cessé d'écrire en tamazight. En plus de ses propres romans, il a traduit de nombreuses oeuvres algériennes et étrangères. Son dernier-né est la traduction en tamazight du chef-d'oeuvre «Alice au pays des Merveilles» de Lewis Caroll. Au stand «Daliman», plusieurs autres auteurs ont été conviés à des séances de ventes-dédicaces à l'instar de l'infatigable Fadéla Mérabet. La même ambiance d'auteurs face aux lecteurs est perceptible, entre autres, aux éditions Koukou, Apic, Alpha, El Ibriz, El Kalima, Barzakh, Chihab, Anep, El Amel, Barzakh, Casbah, Identité, Tafat... Quant aux visiteurs, ils ont continué à prendre d'assaut tous les stands et, en dépit des prix parfois exagérés des livres proposés surtout par les éditeurs français, il n'en demeure pas moins que les étals ont commencé déjà à se vider par endroit, comme c'est le cas au stand des éditions Flammarion. Ce dernier propose des chefs-d'oeuvre et des best-sellers en format poche. Il s'agit de l'un des stands les plus convoités faut-il le rappeler. Mais on ne peut dire qu'il vient en tête car, partout où l'on passe, il est difficile de se frayer un chemin dans les allées d'un stand. Une affluence qui a dissipé totalement le doute quant à une éventuelle désaffection du public, suite à la moyenne affluence enregistrée durant la première journée, comparativement à celle des éditions passées du Sila.