Plusieurs secteurs sont concernés 13 syndicats s'apprêtent à mettre à exécution leur plan d'action en paralysant les activités dans plusieurs secteurs dès lundi prochain. Les citoyens se préparent à des moments très difficiles, en raison de la crise économique et financière qui les pénalise, à laquelle s'ajoute la grogne sociale de l'intersyndicale composée de 13 syndicats qui s'apprêtent à mettre à exécution leur plan d'action en paralysant les activités dans plusieurs secteurs par un mouvement de grande envergure, ce lundi. Ses membres se sont donné rendez-vous, aujourd'hui, dans les locaux de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), pour apporter les dernières retouches, également discuter de l'avancement des préparatifs de leur mouvement, qui sera sanctionné par une conférence de presse pour tenter d'expliquer à l'opinion publique les raisons de la radicalisation. Dans leurs discours, les syndicats parlent de «durcissement», «radicalisation», «sit-in», «manifestations» et tablent sur une énorme mobilisation de la classe ouvrière, pour défendre les intérêts des travailleurs en faisant barrage à la réforme de la loi sur la retraite et le projet du Code du travail, qui continuent à susciter la grogne sociale en provoquant un mécontentement au sein des syndicats dans différents secteurs d'activités. Le mot d'ordre est déjà donné, les dates sont fixées en attendant de voir si les syndicats contestataires vont réussir le pari en mettant le gouvernement devant le fait accompli. Pour rappel, les syndicats ont décrété une grève cyclique de trois jours les 21, 22 et 23 novembre, renouvelable les 27, 28, et 29 du même mois qui sera suivie par un sit-in au niveau des wilayas pour le 21 novembre, des sit-in régionaux au niveau de quatre wilayas du pays, à savoir Sétif, Oran, Laghouat et Boumerdès, pour le 23 novembre, et ce, avant le «grand rendez-vous» du 27 novembre prochain où l'intersyndicale a annoncé l'organisation d'un rassemblement devant l'Assemblée populaire nationale (APN). Le secteur de l'Education nationale, de la santé, de l'enseignement professionnel, l'enseignement supérieur, l'administration publique et le secteur de l'agriculture seront paralysés durant la fin du mois de novembre par des mouvements de protestation initiés par l'intersyndicale pour exiger la satisfaction de leur plate-forme de revendications qui tourne autour de trois points essentiels: l'annulation de la décision portant abrogation de l'ordonnance 13-97 fixant les modalités et les conditions de départ à la retraite proportionnelle, l'implication des syndicats dans l'élaboration du projet de Code du travail, et l'érosion du pouvoir d'achat des travailleurs. Des points avancés par l'intersyndicale pour justifier son action de protestation et dénoncer également «la fermeture des voies de dialogue et de concertation par le gouvernement qui refuse à présent de répondre aux doléances des contestataires». Le clivage entre le gouvernement et ses partenaires sociaux risque de ne pas connaître son épilogue dès lors que les appels du Premier ministre et de son gouvernement adressés aux syndicats protestataires n'ont pas trouvé d'écho. Le grand test pour l'intersyndicale consistera à montrer les capacités de mobilisation de ses troupes pour affronter le gouvernement sur le terrain. Les tentatives d'apaisement initiées par le gouvernement n'ont pas abouti, afin d'atténuer la colère des syndicats autonomes qui sont bien déterminés à aller jusqu'au bout dans leurs actions de protestation. Pour tenter d'apaiser les esprits au regard du climat tendu, le gouvernement a proposé l'élaboration d'une liste des métiers pénibles bénéficiaires des mesures exceptionnelles en liaison avec la Centrale syndicale. Le gouvernement et les syndicats autonomes se sont lancés dans une escalade verbale sans précédent, et la situation risque de déborder, chacun défendant son programme alors que les deux parties affirment être en faveur du dialogue et de la concertation, mais à présent, aucune d'elles n'est à l'écoute de l'autre, ce qui aggrave encore la crise qui s'annonce très difficile à résoudre.