Pour Mériane, le combat pour les libertés syndicales doit être mené par tous les syndicats. A l'issue du conseil national du Cnapest, une conférence de presse a été animée, hier, par le coordinateur national M.Mériane. Ce dernier a présenté les résolutions de la réunion qui consistent principalement en le maintien de la pression à travers la rétention des notes d'examens du deuxième trimestre. Selon les statistiques de ce syndicat, 60,11% de la corporation des PES n'a pas remis les notes des corrections et n'a tenu aucun conseil de classe. Le Cnapest maintient ainsi sa position en dépit des menaces de la tutelle de révoquer tous les enseignants grévistes. «Nous poursuivons notre combat», insiste-t-il. Le coordinateur se dit conscient des enjeux de ce bras de fer à l'approche des examens du Bac. Il souhaite ainsi trouver «une solution et ce, dans l'intérêt de tout le monde». Quant au sujet des sept membres qui ont été convoqués par le tribunal, M.Mériane fait entendre que ce syndicat est «légaliste» et «respectueux» des lois de la République. «Nous allons nous présenter devant le juge», explique-t-il, et d'ajouter: «Nous faisons confiance à notre justice.» Ce syndicaliste déplore ainsi l'attitude de la tutelle. Mériane fera état d'intimidations contre les enseignants. Il citera le cas des trois PES de la wilaya de Chlef et celui de Tizi Ouzou qui ont été mutés dans d'autres établissements, en raison de leurs activités syndicales. «Ils ont été mutés par mesures disciplinaires prétexte-t-on, mais en réalité c'est leur combat syndical qui a dérangé» explique-t-il. Un autre conseil sera tenu le 14 avril prochain pour une évaluation de la situation et éventuellement d'autres actions à entreprendre en guise de continuité à ce «combat» syndical. Le coordinateur n'a pas hésité à souligner que le Cnes qui, jadis, lui prêtait la salle pour organiser ce genre de rencontres y a renoncé en refusant de lui remettre les clés. «Où est-ce qu'elle est passée cette solidarité syndicale lorsqu'on refuse de prêter à des confrères une salle non occupée», se désole-t-il. Pour M.Mériane le combat pour les libertés syndicales doit être mené par tous les syndicats qui plaident pour cette cause. «S'il y a un prix à payer pour ces libertés, c'est pour tous les syndicats», se contente-t-il de dire. Le SG reste toutefois confiant quant à l'union de ces syndicats et ce dans le cadre du Comité national des libertés syndicales. Par ailleurs, le syndicaliste explique que lors de son séjour pour des soins à l'étranger, des contacts ont été établis avec la principale formation syndicale française, en l'occurrence le Syndicat national des enseignants du secondaire (Snes). Ce dernier l'a convié à prendre part à son congrès qui aura lieu du 4 au 8 avril. Le Cnapest a été également invité pour participer à l'université d'été du Snes. «Cela va être une bonne expérience pour le Cnapest», explique Mériane et d'ajouter: «Nous les avons également invités à assister à notre université d'été.»