Les mosquées contribuent largement à la sensibilisation contre les différents phénomènes que connaît la société. Leur action ne se limite pas uniquement à des prêches. C'est ce qu'a soutenu le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa lors d'une séance consacrée aux questions orales, jeudi dernier, par le Sénat. Interpellé sur la prorogation de certains phénomènes négatifs dans la société, Mohamed Aïssa a défendu l'action des mosquées. «Le rôle de la mosquée ne se limite plus aux prêches moralisateurs, s'étant désormais élargi aux actions de coopération et de coordination avec des institutions de l'Etat et la société civile dans l'organisation de rencontres intéressant la société», a-t-il assuré en la qualifiant de partenaire important. L'hôte des sénateurs a ajouté dans ce sens qu' «outre l'apprentissage du Coran, les cours d'alphabétisation et les actions de proximité, les imams oeuvrent à travers les tribunes que constituent les «minbars» des mosquées à prêcher la bonne parole pour répandre la sécurité et la quiétude dans la société». Effectivement, la mosquée vient toujours conforter les efforts de l'Etat dans sa lutte contre les différents phénomènes qui frappent la société. Le ministre a expliqué dans ce sens que «l'existence de comportements négatifs dans la société est générée par le phénomène de la «modernisation» tout en soulignant que la société algérienne «possède des caractéristiques et des aspects qui la distinguent des autres sociétés». Dans son intervention, le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'adapter l'activité de la mosquée aux changements qui s'opèrent dans la société. «La stratégie du ministère consiste en la formation d'imams, de mourchidate et d'agents dans l'objectif de préserver la bonne voie en matière de pratique de la religion dans la société», a-t-il fait savoir. Vu le nombre important des fidèles, la mosquée est l'un des meilleurs leviers pour faire passer le message de sensibilisation.