Ils sont accusés d'avoir usé de faux pour établir un dossier d'hypothèque Le tribunal criminel d'Oran a prononcé, jeudi, un verdict de 10 ans de réclusion criminelle à l'encontre de deux individus accusés d'escroquerie. Leur quatre complices, en fuite, ont été, quant à eux, condamnés par contumace à 20 ans de prison. Ces derniers qui ont nié les faits qui leur étaient reprochés sont accusés d'avoir usé de faux pour établir un dossier d'hypothèque servant à établir toute demande de crédit bancaire. Les faits remontent à l'année 2002 quand Mourad qui se faisait passer pour le gérant d'une entreprise d'agroalimentaire avait connu Boumediène, un courtier, intermédiaire bien connu sur la place d'Oran. Ce dernier proposera à son acolyte de soutirer de l'argent à une entreprise spécialisée dans le conditionnement de la tomate. Leur plan était très simple. Il suffisait de se présenter au siège de cette dernière et de passer commande pour partir avec un magot intéressant. Pour ce faire, Mourad remet sa photographie qu'il apposera sur une carte d'identité falsifiée d'un parent décédé et qui était propriétaire d'un immeuble à Sidi Bel-Abbès. Le tour est joué et Mourad se retrouve propriétaire d'un bien qu'il pouvait hypothéquer pour obtenir un prêt bancaire. La commande évaluée à près de 7 milliards étant honorée et le crédit bancaire obtenu, les deux lascars s'évanouissent dans la nature. C'était le 27 novembre 2002. Leur cavale durera jusqu'au 17 août 2003, quand ils furent arrêtés et confondus par leurs victimes. Durant leur audition par le tribunal, ils tenteront de se présenter comme de sérieux hommes d'affaires, victimes de machination. Mourad, excédé par les réponses de son acolyte, se déjugea et nia toutes les charges retenues contre lui, préférant tout mettre sur le dos de Boumediène qu'il a présenté comme un escroc qui lui a joué un mauvais tour pour le ruiner. Mais dans son élan, il ne put justifier le fait que la pièce à conviction, la carte d'identité falsifiée, porte sa photographie. Le représentant du ministère public requit à l'encontre des deux escrocs la peine de 12 ans de réclusion criminelle, mais après délibération, il furent condamnés à 10 de prison ferme.