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Le Pen, juste une Trumpette!
ELLE N'A PAS ETE REÇUE PAR LE GRAND MUFTI DU LIBAN
Publié dans L'Expression le 23 - 02 - 2017

Une novice en diplomatie et en politique étrangère en apprentissage à l'international
Que se passe-t-il enfin? Serait-il devenu difficile en France de mener une campagne électorale sereine, fut-elle pour la présidence? Difficile à dire!
On a le sentiment que, depuis que les premiers vents de la campagne électorale pour la présidentielle en France se sont mis à souffler, quelque chose a commencé à mal tourner. Quoi au juste? Difficile à savoir.
D'abord, il y a eu cette violence inouïe, brutale et coléreuse de Juppé à l'encontre de Fillon lorsque ce dernier lui avait ravi les voix au premier tour. On s'en souvient, il eut à peine deux mots pour lui lors de sa «déclaration de vaincu». Ensuite, c'est une véritable campagne qui s'installa contre l'actuel président Hollande, avec une pression si grande qu'il finît par annoncer son renoncement à se présenter, suite à quoi cette même pression tomba d'un coup comme par enchantement.
Puis vint le tour de François Fillon. Là, c'était la grande machine de guerre qui, tous feux dehors, s'était mise en marche pour broyer le candidat. Parquet, médias, avocats, tout y passa et tout y passe encore car l'affaire n'est pas classée, comme si, quelque part, quelqu'un voudrait garder la main tout en regardant évoluer les choses. Parallèlement, une timide accusation, aussitôt oubliée d'ailleurs, fut tentée à l'encontre de Macron avant qu'une autre affaire, dirigée contre Le Pen cette fois ne vienne éclabousser, une fois de plus, la scène politique française. Une affaire d'emplois fictifs, comme pour Fillon et qui promet donc de faire aussi son temps.
Que se passe-t-il enfin? Serait-il devenu difficile en France de mener une campagne électorale sereine, fut-elle pour la présidence? Difficile à dire! En déplacement en Algérie, interrogé sur une des chaînes algériennes, Emmanuel Macron a dit ce qu'il pense de la colonisation française en Algérie qu'il a qualifiée de «crime contre l'humanité et de barbarie». Il n'en fallait pas plus pour risquer d'être lynché à son retour dans son pays. Harkis, pieds-noirs, extrémistes, racistes, malades et tous dérangés de tous bords faillirent lancer contre lui une armée de mécontents. Même Fillon se mit de la danse, histoire de récupérer la situation. Avant cela, il avait aussi osé dire une phrase qui ne cadre pas beaucoup avec la tendance dans son pays. Il avait regretté que les anti-mariage mixte fussent humiliés. Rien de méchant ni de mauvais, mais il n'en fallait pas plus, cette fois non plus, pour subir la foudre des fanatiques et des extrémistes. Le pauvre Macron, pris entre deux feux, se démena comme un diable pour satisfaire les uns et les autres, il dut ressortir ce «je vous ai compris de De Gaulle», il dut leur déclarer son amour à tous, mais même ce «Je vous aime» à la Trump n'y fit rien. Macron chute depuis dans les sondages. Jusqu'où ira-t-il? Difficile à savoir. Partie au Liban chercher une ombre de crédibilité, Marine Le Pen qui, rappelons-le, n'a jamais été reçue par un chef d'Etat en exercice, trouva dans ce pays multiconfessionnel une bonne occasion de faire ses premiers pas diplomatiques, mais Marine, c'est Le Pen et il est impossible pour elle de rater l'occasion, comme son père, de ressembler aux autres. Elle a demandé à être reçue par le grand mufti du Liban et il lui avait été signifié que, pour cela, elle devait être voilée. Faisant fi du protocole, elle se présenta malgré tout sans voile et ce qui devait arriver arriva.
Le grand mufti ne la reçut pas. Elle ne put le voir. Alors, puisant dans le ressort cynique des Le Pen, elle essaya de tourner les choses à son avantage. «J'ai été reçue par le grand mufti d'El Azhar sans voile», répétait-elle avant d'ajouter que «la plus haute autorité sunnite du monde n'a pas eu cette exigence», voulant certainement dire qu'elle ne comprenait pas pourquoi le grand mufti du Liban l'aurait, lui. Quelques petites précisions s'imposent à Marine.
D'abord, en Egypte elle peut être reçue soit par l'imam d'El Azhar soit par le mufti de la République égyptienne, mais le grand mufti d'El Azhar, c'est une fonction qui n'existe pas.
En réalité, elle a été reçue par le cheikh Ahmed al-Tayeb qui était alors l'imam d'El-Azhar. Ensuite, la presse rapporte que, en réponse à sa demande, les services du grand mufti du Liban, lui avaient signifié la nécessité de porter le voile. Alors, qu'elle décide de s'y rendre sans voile et jouer à la frustrée parce qu'elle a été interdite d'accès, c'est une manoeuvre incohérente. Il fallait soit aller en voile, soit ne pas y aller du tout! Aussi simple que cela! On ne force pas la main aux gens chez eux, Marine! Surtout ceux qu'on n'aime pas et auxquels on le fait savoir trois fois par jour! Pourquoi a-t-elle agi ainsi? Difficile de savoir. Marine Le Pen sera partie du Liban après y avoir créé un incident diplomatique. Pour une première sortie c'est vraiment raté et c'est digne des Le Pen. Voulait-elle mettre le grand mufti devant le fait accompli? Cela aussi, difficile de savoir. De toute façon, Marine est restée Marine, c'est-à-dire une Le Pen, égale à elle-même. Elle a fait preuve d'un comportement qui rappelle un autre de mise ces jours-ci de l'autre côté du monde où, paraît-il, les populistes amateurs et ignorants ont sauté pieds joints dans la bassine de la politique. Ils ont oublié cependant de retirer leurs chaussures de bouse recouvertes. Si elle est élue en France, qu'est-ce que cela va-t-il donner?
Des trompettes? Non, juste une Trumpette!


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