Les réfugiés syriens constituent un véritable casse-tête chinois pour les autorités Selon la ministre, le Croissant-Rouge a, lui seul, déboursé «50 millions DA pour assurer à ces réfugiés une situation décente». «Ils préfèrent la mendicité que d'être pris en charge. Les réfugiés syriens constituent un véritable casse-tête chinois pour les autorités. Malgré la bonne prise en charge assurée par l'Etat aux réfugiés syriens, certains optent pour la mendicité et refusent d'être hébergés dans les centres aménagés», a déploré ce jeudi au Sénat, Mounia Meslem ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Des dizaines de familles syriennes avec leurs enfants font la manche dans les trottoirs et même sur les grands axes routiers provoquant parfois des bouchons énormes. Une scène qui donne une mauvaise image sur notre pays. Contrairement à ce que pensent certains, ces réfugiés ne sont pas livrés à eux-mêmes. Des structures ont été aménagées spécialement pour les accueillir. Mounia Meslem a indiqué que le centre de Sidi Fredj abrite 44 familles syriennes composées de 160 membres dont 23 célibataires et 68 enfants. Ces derniers ont bénéficié «d'une scolarité et une jeune étudiante suit ses études à l'université» et le Croissant-Rouge a, lui seul, déboursé «50 millions DA pour assurer à ces réfugiés une situation décente». La ministre a soutenue que «l'aide garantie par l'Etat algérien et l'accueil que réserve le peuple algérien à ses frères syriens traduit les positions immuables de l'Algérie en matière de solidarité avec les pays amis et frères qui traversent des crises et des situations difficiles». Par ailleurs, interpellé sur la gestion des structures d'accueil de la petite enfance, la ministre a annoncé la révision de la loi se rapportant à la gestion des crèches et autres établissements de prise en charge de la petite enfance. Selon elle, 1755 crèches prenant en charge 122.000 enfants sont actuellement opérationnelles. La ministre a rappelé que les centres d'accueil de la petite enfance étaient soumis à une inspection régulière en vertu d'une instruction des ministères de la Solidarité nationale et du Commerce donnée le 3 avril 2013 pour s'enquérir du respect du cahier des charges. Les jardins d'enfants et garderies dont le nombre a atteint 1755 et qui accueillent 122.182 enfants sont soumis à des inspections «régulières et inopinées» en application d'une instruction des ministères de la Solidarité nationale et du Commerce pour s'enquérir du respect du cahier des charges et du fonctionnement de ces établissements, a-t-elle assuré. Elle a précisé à ce propos, que cette instruction interministérielle «permet aux agents de répression de la fraude relevant des directions du commerce de wilaya d'effectuer inopinément des inspections pour s'enquérir du respect par ces structures des cahiers des charges» notamment en ce qui a trait à la qualité des repas destinés aux enfants, aux conditions de salubrité et d'hygiène, à la conservation des produits alimentaires, aux dossiers des enfants et des personnels et enfin, au respect par ces établissements de la capacité d'accueil et de l'âge fixés par l'agrément. Elle a expliqué que le rôle du secteur de la solidarité nationale résidait dans l'accueil et l'examen des dossiers relatifs aux demandes de création d'établissements et de centres pour la petite enfance au niveau des commissions ad-hoc de wilayas conformément aux dispositions du décret exécutif n°08-287 en date du 17 décembre 2008, fixant les conditions de création, d'organisation, de fonctionnement et de contrôle des établissements et centres d'accueil de la petite enfance outre l'inspection de ces derniers. A propos de l'allocation destinée aux catégories vulnérables à travers l'Agence de développement social relevant du secteur, la ministre a affirmé que les listes des bénéficiaires font l'objet d'«actualisation et d'assainissement de façon régulière» en précisant qu'en 2014 et 2015, un total de 3573 personnes ont été radiées des listes des bénéficiaires pour y inscrire d'autres y ouvrant droit.